Perle de lumière
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Perle de lumière

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 chakras centres de force dans l homme de c.w.leadbeater

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MessageSujet: chakras centres de force dans l homme de c.w.leadbeater   chakras centres de force dans l homme de c.w.leadbeater I_icon_minitimeSam 21 Fév - 5:47

LES CHAKRAS

CENTRES DE FORCE DANS L'HOMME
C. W. LEADBEATER
TABLES
SOMMAIRE
PRÉFACE
CHAPITRE PREMIER — Les centres de forces
Définition
Explications préliminaires
Le double éthérique
Les centres
Forme des tourbillons
Les illustrations
Autres mentions
CHAPITRE II – Les Forces
La force primaire ou vitale
Le feu-serpent
Les trois canaux de l'épine dorsale
Le mariage des forces
Le système du grand sympathique
Les centres dans l'épine dorsale
La vitalité
Le globule de la vitalité
Production des globules
Forces psychiques
CHAPITRE III – Absorption de la vitalité
Le globule
Le rayon bleu-violet
Le rayon jaune
Le rayon vert
Le rayon rose
Le rayon rouge-orangé
Les cinq vâyous ou prânas
La vitalité et la santé
Le sort des atomes vides
La vitalité et le magnétisme
CHAPITRE IV – Développement des chakras
Fonctions des centres éveillés
Les centres astraux
Les sens astraux
Eveil de Koundalini
Eveil des chakras éthériques
Clairvoyance accidentelle
Danger d'un éveil prématuré
Eveil spontané de Koundalini
Expérience personnelle
Le réseau éthérique
Effets de l'alcool et des stupéfiants
Effets du tabac
Ouverture des portes
CHAPITRE V – Le Laya-Yoga
Les livres hindous
Liste des chakras suivant les Hindous
Les figures des chakras
Chakra du coeur
Les pétales et les lettres
Les mandalas
Les Yantras
Les animaux
Les divinités
Méditation corporelle
Les noeuds
Le lotus cardiaque secondaire
Effets de la méditation sur le coeur
Koundalini
Eveil de Koundalini
La montée de Koundalini
Le but de Koundalini
Conclusion
DIAGRAMME
FIGURE. 1. – L'EMPLACEMENT DES CHAKRAS
FIGURE. 2. – LES CHAKRAS ET LE SYSTEME NERVEUX
FIGURE. 3. – LE CHAKRA-RACINE
FIGURE. 4. – LE CHAKRA DE LA RATE
FIGURE. 5. – LE CHAKRA OMBILICAL
FIGURE. 5B. – LES COURANTS DE VITALITE
FIGURE. 6. – LE CHAKRA DU COEUR
FIGURE. 7. – LE CHAKRA DE LA GORGE
FIGURE. 8. – LES CHAKRAS, D'APRÈS GICHTEL
FIGURE. 9. – LE CHAKRA DU FRONT
FIGURE. 10 – LE CHAKRAS DU SOMMET DE LA TETE, OU CORONAL
FIGURE. 11. – TÊTE DE BOUDDHA À BOROBODOUR (JAVA)
FIGURE. 12. – TÊTE DE BRAHMÂ À IKERA (JAPON)
FIGURE. 13. – LES TROIS EFFUSIONS
FIGURE. 14. – LES CANAUX DE L'ÉPINE DORSALE
FIGURE. 15. – LES FORMES DES FORCES
FIGURE. 16. – FORME COMBINÉE DES FORCES
FIGURE. 17. – L'ATOME PHYSIQUE ULTIME
FIGURE. 18. – COMPOSITION DE L'OXYGÈNE
FIGURE. 19. – LE CORPS PITUITAIRE ET LA GLANDE PINÉALE
FIGURE. 20. – LE CHAKRA DU COEUR : SCHÉMA HINDOU
OM, AIM, KLÎM, STRÎM
TABLEAUX
TABLEAU I. – LES CHAKRAS
TABLEAU II. – LES CHAKRAS ET LES PLEXUS
TABLEAU III. – LE PRÂNA ET LES PRINCIPES
TABLEAU IV. – LES CINQ VÂYOUS PRÂNIQUES
TABLEAU V. – COULEURS DES PÉTALES DE LOTUS
TABLEAU VI. – L'ALPHABET SANSCRIT
TABLEAU VII. – LES FORMES SYMBOLIQUES DES ELÉMENTS
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MessageSujet: Re: chakras centres de force dans l homme de c.w.leadbeater   chakras centres de force dans l homme de c.w.leadbeater I_icon_minitimeSam 21 Fév - 5:48

LIVRE
[7]
PRÉFACE
Quand un homme commence à développer ses sens et que plus de choses
lui deviennent visibles qu'à la plupart des gens, un monde nouveau et d'un
extrême intérêt s'ouvre devant lui et, dans ce monde, les chakras sont parmi les
premiers objets qui attirent son attention. Les hommes, ses frères, se présentent
à lui sous un aspect nouveau ; il perçoit en eux bien des particularités qui
jusque-là lui étaient invisibles ; aussi devient-il capable de les comprendre, de
les apprécier et (au besoin) de les aider mieux qu'avant. Leurs pensées et leurs
sentiments s'expriment nettement à ses yeux par des couleurs et par des
formes ; leur degré de développement, leur état de santé deviennent des faits
évidents et non plus de simples suppositions. Les vives couleurs et le
mouvement rapide et incessant des chakras sollicitent d'abord l'observateur qui,
naturellement, veut connaître leur nature et leur rôle. Le présent ouvrage a pour
but de répondre à ces questions et de donner aux personnes qui n'ont pas
encore essayé de développer leurs facultés encore endormies une idée tout au
moins de cette petite section devenue visible pour leurs frères plus heureux.
Afin d'écarter les inévitables malentendus préliminaires, il faut bien
comprendre que la vue qui permet à certains hommes de percevoir plus de
choses que ne le peuvent leurs semblables, n'a rien d'imaginaire, rien que de
très naturel ; c'est tout simplement une extension de facultés qui nous sont à
tous familières ; en l'acquérant, [8] l'homme se rend sensible à des vibrations
plus rapides que les vibrations susceptibles d'être enregistrées par les sens
physiques normalement exercés. Tout homme développera ces facultés au
cours régulier de l'évolution, mais certains d'entre nous se sont donné
spécialement la peine de les développer dès aujourd'hui, avant le reste de
l'humanité, au prix d'un travail soutenu pendant de longues années et de
difficultés qui rebuteraient bien des gens.
Je sais qu'il y a encore dans ce monde beaucoup de personnes assez
arriérées pour nier l'existence de facultés semblables ; il existe de même encore
des villageois qui n'ont jamais vu un train de chemin de fer et des sauvages
dans l'Afrique centrale qui se refusent à croire que l'eau peut geler. Le temps et
la place me font défaut pour entrer en discussion avec une ignorance aussi
invincible ; je ne peux que renvoyer les questionneurs à mon livre sur la
Clairvoyance, comme à beaucoup d'ouvrages écrits par d'autres auteurs sur le
même sujet. Des centaines de preuves ont été fournies, et aucune personne
capable de peser et d'apprécier les témoignages ne peut conserver le moindre
doute.
On a beaucoup écrit au sujet des chakras, mais c'est surtout en sanscrit et
dans certains dialectes de l'Inde ; la première mention qui en a été faite dans la
littérature anglaise est toute récente. Personnellement, j'ai parlé des chakras
dans L'Occultisme dans la Nature vers 1910. Depuis lors a paru le superbe
ouvrage de Sir John Woodroffe, The Serpent Power. Quelques-uns des autres
ouvrages indiens ont aussi été traduits. Les figures symboliques employées par
les yoguis de l'Inde ont été reproduites dans The Serpent Power. Mais, à ma
connaissance, les figures données dans le présent volume représentent la
première tentative faite pour représenter les chakras tels qu'ils s'offrent aux
yeux du voyant. A vrai dire, c'est surtout pour présenter au public cette belle
série de dessins dus à mon ami le Rév. Edward Warner que j'ai écrit ces pages.
Je désire lui exprimer toute ma [9] reconnaissance pour le temps et la peine
qu'il a consacrés aux planches. Je dois aussi des remerciements à mon
collaborateur infatigable, le professeur Ernest Wood, pour avoir réuni et
collationné tous les précieux renseignements concernant les opinions
indiennes, contenus dans le chapitre V.
Très occupé par d'autres travaux, je voulais me borner à réimprimer et à
joindre aux planches, comme texte, les différents articles écrits par moi il y a
longtemps sur ce sujet, mais, en les relisant, certaines questions se posèrent et
quelques recherches me firent constater des faits nouveaux que j'ai incorporés
dans mon ouvrage. Point intéressant : le globule de la vitalité et l'anneau de
Kundalini furent observés par le Dr Besant et catalogués dès 1895 sous le nom
d'éléments "metaproto", bien qu'à cette époque nous ne les eussions pas étudiés
d'assez près pour découvrir les rapports qui les unissent et le rôle important
qu'ils jouent dans l'économie de la vie humaine.
C.W.L
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MessageSujet: Re: chakras centres de force dans l homme de c.w.leadbeater   chakras centres de force dans l homme de c.w.leadbeater I_icon_minitimeSam 21 Fév - 5:49

[11]
CHAPITRE PREMIER — Les centres de forces
Définition
Le mot Chakra est sanscrit et signifie une roue ; il est encore employé dans
divers sens subsidiaires dérivés et symboliques, tout comme son équivalent
anglais. Si nous parlons de la roue du destin, le bouddhiste parle de la roue des
vies et des morts, et il donne au premier grand sermon par lequel Notre
Seigneur le Bouddha exposa sa doctrine, le nom de Dhammachakkappavattana
Soutta (chakka étant en pali l'équivalent du sanscrit chakra), rendu
poétiquement par le professeur Rhys Davids en ces termes : "qui met en
mouvement la roue du char royal d'un empire universel de vérité et de justice".
C'est exactement l'idée que suggère cette expression au pieux bouddhiste, bien
que la traduction littérale soit : "la révolution de la roue de la Loi". Nous
emploierons ici le mot chakra dans un sens particulier pour désigner une série
de tourbillons rotiformes qui existent à la surface du double éthérique de
l'homme.
Explications préliminaires
Comme cet ouvrage tombera sans doute entre les mains de personnes non
familiarisées avec la terminologie [12] théosophique, peut-être ferons-nous
bien de donner ici de brèves explications préliminaires.
Dans les conversations superficielles ordinaires un homme mentionne
parfois son âme, donnant ainsi à penser que le corps par lequel il s'exprime est
l'homme véritable et que cet objet nommé l'âme est une possession ou apanage
du corps, une espèce de ballon captif flottant au-dessus de lui, mais se
rattachant à lui sans que l'on sache comment. Tout cela est imprécis, inexact,
trompeur et diamétralement le contraire de la vérité. L'homme est une âme qui
possède un corps – et même plusieurs corps, car sans compter le véhicule
visible dont il se sert pour agir dans ce bas monde, il en a d'autres, invisibles
pour la vue ordinaire, dont il se sert pour agir dans les mondes émotionnel et
mental ; mais pour le moment nous ne nous occuperons pas de ceux-ci.
Au cours du dernier siècle, nos connaissances relatives aux plus petits
détails du corps physique ont fait d'immenses progrès ; les étudiants en
médecine sont maintenant familiarisés avec leur infinie complexité.
Le double éthérique
Mais, naturellement, ils ont dû limiter leur examen du corps à la partie
dont la densité est suffisante pour la rendre visible ; presque tous,
probablement, ignorent l'existence du type, de matière, physique encore bien
qu'invisible, appelée en Théosophie matière éthérique. (L'emploi de ce terme
ne doit pas nous amener à confondre la matière physique supérieure avec le
véritable éther de l'espace – éther dont la matière est la négation même.) Cette
partie invisible du corps physique présente pour nous une grande importance,
car c'est le véhicule emprunté par les courants de vitalité qui maintiennent en
vie le corps ; sans ce pont transmettant les ondes mentales et émotionnelles de
la matière astrale à la matière physique visible et plus dense, l'ego ne pourrait
faire usage de ses cellules cérébrales. Pour le clairvoyant, le [13] corps en
question est nettement visible, sous l'aspect d'un brouillard faiblement
lumineux, d'un gris violacé, interpénétrant la partie dense du corps et le
dépassant très légèrement.
La vie du corps physique est une vie de changements perpétuels, et pour
subsister il a besoin d'être alimenté par trois sources distinctes : il lui faut des
aliments à digérer, de l'air à respirer, et de la vitalité sous trois formes pour
l'absorber. Cette vitalité est essentiellement une force, mais quand elle se voile
de matière elle nous semble être un élément chimique très raréfié ; elle existe
sur tous les plans, mais pour l'instant nous n'envisagerons que sa manifestation
dans le monde physique.
Pour la comprendre, il faut posséder quelques notions sur la constitution et
la disposition de cette partie éthérique de nos corps. Il y a bien des années, j'ai
écrit à ce sujet dans divers volumes. D'autre part, le colonel A.E. Powell vient
de réunir toute la documentation jusqu'ici publiée, sous la forme commode d'un
petit livre intitulé Le double éthérique.
Les centres
Les chakras, ou centres de force, sont des points de liaison par où l'énergie
passe d'un corps ou véhicule humain à un autre. Toute personne légèrement
clairvoyante peut facilement les distinguer dans le double éthérique, où elles se
présentent en surface comme des concavités en forme de soucoupes ou comme
des tourbillons. Leur développement est-il nul, ce sont de petits cercles
d'environ cinq centimètres de diamètre, émettant chez l'homme ordinaire une
faible lueur ; sont-ils, au contraire, éveillés et vivifiés, ils ressemblent à des
tourbillons enflammés et scintillants ; devenus beaucoup plus grands, ils
ressemblent à des soleils en miniature. Nous disons parfois qu'ils correspondent
à peu près à certains organes physiques ; en réalité, ils se montrent à la surface
du double éthérique qui dépasse légèrement [14] les contours du corps dense.
Supposez que vous regardiez directement dans le calice d'une fleur telle que le
liseron, vous pouvez vous faire une idée de l'aspect général d'un des chakras.
Dans chacun de ces derniers, la tige de la fleur est issue d'un point dans l'épine
dorsale. On pourrait encore montrer dans celle-ci une tige centrale (voir fig. 2)
d'où naissent, à des intervalles réguliers, des fleurs dont les calices s'ouvrent à
la surface du corps éthérique.
Les sept centres dont nous nous occupons en ce moment sont indiqués
dans la première figure des hors texte.
TABLEAU I. – LES CHAKRAS
DÉNOMINATION NOM SANSCRIT LOCALISÉ
Chakra racine ou fondamental Moulâdhâra. A la base de la colonne
vertébrale.
Chakra de la rate ou splénique 1 Au-dessus de la rate.
Chakra du nombril ou
ombilical Manipoura. Au nombril, au-dessus du
plexus solaire.
Chakra du coeur ou cardiaque Anâhata. Au-dessus du coeur.
Chakra de la gorge ou du
larynx Vishuddha. Au devant de la gorge.
Chakra du front ou frontal Ajnâ. Entre les deux sourcils.
Chakra du sommet de la tête
ou coronal Sahasrâra. Au sommet de la tête.
1 Le chakra splénique n'est pas indiqué dans les ouvrages indiens ; il est
remplacé par un centre nommé le Svâdhishthâna, situé dans le voisinage des
organes génitaux ; le même nombre de six pétales lui est assigné. A notre point
de vue, il faudrait déplorer l'éveil d'un centre de ce genre à cause des dangers
sérieux qui en résulteraient. Dans la méthode appliquée par les Egyptiens au
développement de l'homme, des précautions minutieuses étaient prises pour
empêcher tout éveil semblable.
[15] Toutes ces roues sont en rotation perpétuelle. Dans la concavité ou
bouche béante de chacune se déverse constamment une énergie du monde
supérieur, une manifestation du courant vital issu du Deuxième Aspect du
Logos Solaire, et que nous appelons la force primaire. Cette force, est d'une
nature septuple, et toutes ses formes sont à l'oeuvre dans chacun des centres,
bien que l'une d'elles prédomine habituellement sur les autres. Sans cet influx
d'énergie, le corps physique ne pourrait exister. Les centres sont donc actifs
chez tout le monde, bien que, chez les personnes non développées, leur
mouvement soit en général comparativement indolent, juste assez prononcé
pour offrir à l'énergie le vortex nécessaire, mais pas plus. Dans un homme plus
évolué, ils luisent, une lumière vivante y palpite, si bien qu'ils sont traversés
par un flot d'énergie infiniment plus considérable ; il en résulte pour l'homme
des facultés et des possibilités additionnelles.
Forme des tourbillons
L'énergie divine qui, venant du dehors, se déverse dans chaque centre, met
en action, perpendiculairement à elle-même (c'est-à-dire à la surface du double
éthérique), des forces secondaires, dont le mouvement est ondulatoire et
circulaire. C'est ainsi qu'un aimant entouré d'un conducteur électrique, et se
déplaçant, produit dans ce fil un courant électrique dont le sens est
perpendiculaire à l'axe de l'aimant. La force primaire elle-même, ayant pénétré
dans le vortex, en rayonne de nouveau à angle droit, mais en lignes droites,
comme si, le centre du vortex représentant le moyeu, les rais de la force
primaire figuraient les rayons de la roue. Au moyen de ces rayons l'énergie
semble attacher l'un à l'autre, comme par des grappins, les corps astral et
éthérique. Le nombre de ces rayons n'est pas le même dans tous les centres de
force, et détermine le nombre des ondes ou pétales présentés par chacun. C'est
pourquoi, [16] dans les ouvrages orientaux, ces centres ont été souvent décrits
en termes poétiques comme semblables à des fleurs.
Chacune des forces secondaires qui tournoient dans la concavité en forme
de soucoupe possède sa longueur d'onde particulière, comme la possède la
lumière, d'une certaine couleur, mais au lieu de se mouvoir comme la lumière,
en ligne droite, elle se propage en ondulations relativement grandes et de
dimensions diverses, dont chacune est un multiple des longueurs d'onde plus
petites qu'elle comprend. Le nombre des ondulations est déterminé par le
nombre des rayons de la roue, et la force secondaire s'enlace au-dessous et audessus
des courants radiants de la force primaire, tout comme l'osier qu'un
vannier entrelacerait autour des rayons d'une roue de voiture. Les longueurs
d'onde sont infinitésimales ; il en existe probablement des milliers dans une
seule ondulation. Les forces tourbillonnant dans le vortex, ces oscillations
inégales se croisent comme dans un clayonnage et déterminent ainsi
l'apparence florale dont j'ai parlé. Peut-être la forme rappelle-t-elle davantage
celle de certaines soucoupes ou vases peu profonds, de verre ondulé et irisé,
comme on les fabrique à Venise. Toutes ces ondulations ou pétales chatoient
comme le plumage du paon ou comme de la nacre, mais présentent
individuellement une couleur particulière et prédominante, comme le montrent
nos illustrations. Cet aspect nacré ou argenté est comparé dans les ouvrages
sanscrits à la lueur de la lune sur les eaux.
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MessageSujet: Re: chakras centres de force dans l homme de c.w.leadbeater   chakras centres de force dans l homme de c.w.leadbeater I_icon_minitimeSam 21 Fév - 5:51

Les illustrations
FIGURE. 1. – L'EMPLACEMENT DES CHAKRAS
1 - 2 – Transmettent la vitalité et l'énergie.
3 - 4 – 5 – Affectent la personnalité.
6 - 7 – Reliés au spirituel.
FIGURE. 2. – LES CHAKRAS ET LE SYSTEME NERVEUX
FIGURE. 3. – LE CHAKRA-RACINE
Le premier centre, ou centre fondamental, situé à la base de la colonne
vertébrale, possède une force primaire qui en émane suivant quatre rayons et,
par conséquent, dispose des ondulations de façon à donner l'effet d'une division
en quarts de cercle, alternativement rouges et orangés séparés par des creux.
D'où l'impression qu'il est marqué du signe de la croix ; pour cette raison, la
croix sert souvent à symboliser ce centre ; parfois aussi une croix enflammée
représente le feu-serpent dont il est le siège. Quand il fonctionne avec vigueur,
ce centre est d'un rouge orangé ardent et correspond de près au type de vitalité
qui lui arrive du centre splénique. On remarquera, d'ailleurs, que pour tout
chakra il existe avec la couleur de sa vitalité une correspondance semblable.
FIGURE. 4. – LE CHAKRA DE LA RATE
Le deuxième centre, ou centre splénique, au-dessus de la rate, sert à
spécialiser, subdiviser et dispenser la vitalité qui nous vient du soleil ; cette
vitalité est de nouveau distribuée en six courants horizontaux, la septième
variété se trouvant attirée dans le moyeu de la roue. Ce centre présente donc six
pétales ou ondulations de couleurs différentes ; il est spécialement rayonnant,
lumineux et semblable à un soleil. Dans chacune des six divisions de la roue
prédomine la couleur d'une des formes de la force vitale : rouge, orangé, jaune,
vert, bleu et violet.
FIGURE. 5. – LE CHAKRA OMBILICAL
Le troisième centre, dit ombilical, situé au nombril, c'est-à-dire au plexus
solaire, reçoit une force primaire à dix rayons ; il vibre donc de telle sorte qu'il
se divise en dix ondulations ou pétales ; il est étroitement associé aux
sentiments et aux émotions de divers genres. Sa couleur dominante est un
curieux mélange de plusieurs nuances de rouge, bien qu'il s'y trouve aussi
beaucoup de vert. Les divisions sont alternativement surtout rouges et surtout
vertes.
FIGURE. 5B. – LES COURANTS DE VITALITE
FIGURE. 6. – LE CHAKRA DU COEUR
Le quatrième centre, ou centre cardiaque, situé au coeur, est d'un jaune d'or
chaud ; chacun de ses quarts de cercle est divisé en trois parties, ce qui lui
donne douze ondulations, car la force primaire lui donne douze rayons.
FIGURE. 7. – LE CHAKRA DE LA GORGE
Le cinquième chakra, ou centre laryngé, est situé à la gorge, a seize rayons
et, par conséquent, seize divisions apparentes ; il contient une certaine quantité
de bleu, mais son aspect est argenté et étincelant ; il fait penser à la lumière de
la lune éclairant une eau qui ruisselle.
FIGURE. 8. – LES CHAKRAS, D'APRÈS GICHTEL
FIGURE. 9. – LE CHAKRA DU FRONT
Le sixième centre, ou centre frontal, situé entre les sourcils, semble
comporter deux moitiés ; l'une est principalement rose, tout en contenant
beaucoup de jaune ; dans l'autre domine une sorte de bleu violacé ; ces tons, ici
encore, s'accordent avec leurs couleurs propres aux types de vitalité spéciaux
qui vivifient le centre. C'est peut-être pour cette raison que les ouvrages indiens
attribuent à ce centre deux pétales seulement ; mais si nous comptons les
ondulations de même nature que celles des centres précédents, nous trouverons
que chaque centre en contient quarante-huit, soit quatre-vingt-seize en tout, car
sa force primaire présente ce même nombre de rayons.
Le passage subit de seize à quatre-vingt-seize rayons, puis la variation plus
saisissante encore de quatre-vingt-seize à neuf cent soixante-douze entre le
chakra et le suivant, nous indiquent que nous étudions maintenant des centres
d'un ordre absolument différent de ceux que nous avons considérés jusqu'ici.
Nous ne connaissons pas encore tous les facteurs qui déterminent dans un
chakra le nombre des rayons, mais il est déjà évident qu'ils représentent des
degrés de variations dans la force primaire. Avant de pouvoir en dire beaucoup
plus, les observations et les comparaisons devront être faites par centaines –
faites, répétées et vérifiées maintes fois. En attendant un point est acquis ; si
des types de force plus nombreux suffisent aux besoins de la personnalité,
quand nous arrivons aux principes humains supérieurs et plus permanents, nous
constatons une complexité, une multiplicité qui exigent pour leur expression
une sélection infiniment plus nombreuse des modifications de l'énergie.
FIGURE. 10 – LE CHAKRAS DU SOMMET DE LA TETE, OU CORONAL
Le septième centre, ou centre coronal situé au sommet de la tête, apparaît,
quand son activité est devenue totale, comme le plus resplendissant de tous,
abondant en effets chromatiques, indescriptibles et vibrant à une vitesse
presque inconcevable ; il semble contenir toutes sortes de couleurs
prismatiques, mais, en somme, le violet domine. Les livres indiens lui donnent
mille pétales, et vraiment ce chiffre n'est pas très éloigné de la vérité, car les
rayons de sa forme primaire, dans le cercle extérieur, sont au nombre de neuf
cent soixante. Chaque ligne en est fidèlement reproduite dans notre frontispice,
bien qu'il ne soit guère possible de donner l'effet individuel des pétales.
Mentionnons encore une caractéristique étrangère à tous les autres chakras,
c'est une espèce de tourbillon central et secondaire d'une blancheur lumineuse
éclairée au centre par un ton d'or, activité mineure comportant douze
ondulations qui lui appartiennent en propre.
Ce chakra s'éveille en général le dernier. Tout d'abord il est de même
dimension que les autres, mais à mesure que l'homme progresse sur le Sentier
de l'avancement spirituel, il augmente régulièrement jusqu'à ce qu'enfin il
couvre, ou à peu près, tout le sommet de la tête. Autre particularité de son
développement ; ce n'est d'abord qu'une dépression dans le corps éthérique,
comme le sont tous les autres car, par lui comme par ceux-ci, la force divine se
déverse du dehors vers l'intérieur ; mais, quand l'homme a compris qu'il est
comme un roi de la lumière divine, prodiguant ses largesses à tous ceux qui
l'entourent, le chakra se retourne, sa concavité devient, en quelque sorte,
convexité ; il ne reçoit plus, il rayonne ; ce n'est plus une dépression, c'est une
proéminence qui se détache de la tête comme un dôme, véritable couronne de
gloire.
Nos illustrations montrent les chakras tels que les perçoit le clairvoyant
assez évolué et intelligent qui, jusqu'à un certain point, les a déjà rendus actifs.
Bien entendu, nos couleurs ne sont pas assez lumineuses ; aucune couleur
terrestre ne le serait. Au moins les dessins donneront-ils une certaine idée de
l'apparence présentée [17] par ces roues de lumière. Ce qui précède aura fait
comprendre au lecteur que, suivant les personnes, les centres varient en
grandeur, en éclat, et que, chez une même personne, quelques-uns peuvent être
beaucoup plus développés que les autres. Les dessins sont de grandeur
naturelle, sauf pour le Sahasrâra ou chakra coronal, que nous avons dû agrandir
pour montrer les détails étonnants qu'il présente. S'agit-il d'un homme
possédant à un très haut point les qualités qui s'expriment par un certain centre,
ce centre est non seulement très développé mais encore particulièrement
lumineux ; il projette des rayons brillants comme de l'or. Nous en trouvons un
exemple dans la représentation de l'aura de M. Stainton Moseyn, précipitée par
Mme Blavatsky, et conservée dans la salle du sanctuaire, au quartier général
d'Adyar.
Ces chakras se divisent naturellement en trois groupes : l'inférieur, le
moyen et le supérieur ou, pourrait-on dire, le physiologique, le personnel et le
spirituel.
Les chakras des deux premiers groupes, ne présentant que peu de rayons
ou pétales, ont pour rôle principal de recevoir dans le corps deux forces
auxquelles il est soumis à ce niveau physique ; l'une est le feu-serpent de la
terre, et l'autre la vitalité solaire. Les centres du groupe moyen, numérotés 3, 4
et 5, concernent les forces qui atteignent l'homme par sa personnalité, par
l'astral inférieur dans le cas du centre 3, par l'astral supérieur dans celui du
centre 4, enfin par le mental inférieur dans celui du centre 5. Tous ces centres
semblent alimenter certains de nos ganglions. Les centres 6 et 7 forment une
catégorie à part ; ils se rattachent respectivement au corps pituitaire et à la
glande pinéale et ne deviennent actifs que lorsque le développement spirituel a
fait quelques progrès.
J'ai entendu suggérer que dans ces centres d'énergie, chacun des différents
pétales représente une qualité morale et que le développement de cette qualité
rendait le centre actif. Par exemple, dans le Dhyânabindu Upanishad, [18] les
pétales du chakra cardiaque représentent la dévotion, la paresse, la colère, la
charité et autres qualités semblables. Aucun fait ne m'a permis encore de le
vérifier avec certitude ; d'ailleurs, on ne voit pas bien comment cela pourrait
être, car l'aspect des centres est dû à certaines forces faciles à reconnaître, et les
pétales d'un centre quelconque sont actifs ou non suivant que ces forces ont été
ou non éveillées, et leur développement ne semble pas avoir plus de rapport
avec la moralité que le développement du biceps. J'ai certainement rencontré
des personnes dont certains centres étaient en pleine activité, bien que leur
avancement moral ne fut pas exceptionnel. Au contraire, chez d'autres
personnes d'une haute spiritualité et de la plus noble moralité possible, ces
centres étaient à peine vitalisés ; il ne semble donc pas qu'il y ait entre les deux
développements un rapport nécessaire.
Pourtant certains faits observables ont pu servir de base à cette idée assez
curieuse. La ressemblance à des pétales est bien causée par les mêmes forces
tournoyant autour du centre et passant alternativement au-dessus et au-dessous
des rayons, mais ces rayons diffèrent par leur caractère parce que l'énergie, en
faisant irruption, se divise en parties ou qualités constitutives et que, par suite,
de chaque rayon émane une influence spécialisée particulière, bien que les
différences soient légères. La force secondaire, en franchissant chaque rayon,
est, dans une certaine mesure, modifiée par son influence et, par suite, change
légèrement de couleur. Quelques-unes de ces nuances peuvent indiquer une
forme d'énergie favorable au développement de telle ou telle qualité morale et,
quand cette qualité se confirme, sa vibration correspondante sera plus
prononcée. Ainsi, pourrait-on supposer, le ton plus vif ou plus faible dénoterait
que l'homme possède plus ou moins de cet attribut.
[19] Dans les peintures et statues orientales représentant les divinités ou
les grands hommes la proéminence des chakras est souvent indiquée. Dans la
figure ci-dessous on l'observe sur la tête d'une statue de Notre Seigneur le
Bouddha qui se trouve à Borobodour, dans l'île de Java. C'est la manière
conventionnelle de représenter ce chakra et, sous cette forme, on le remarque
sur les têtes d'innombrables images de Notre Seigneur le Bouddha, partout
dans le monde oriental.
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MessageSujet: Re: chakras centres de force dans l homme de c.w.leadbeater   chakras centres de force dans l homme de c.w.leadbeater I_icon_minitimeSam 21 Fév - 5:53

FIGURE. 11. – TÊTE DE BOUDDHA À BOROBODOUR (JAVA)
On constate souvent [20] que les deux étages du Sahasrâra chakra ont été
copiés, d'abord le dôme le plus grand, celui de 960 pétales, ensuite le dôme le
plus petit en présentant douze, et s'élevant à son tour au-dessus du premier.
FIGURE. 12. – TÊTE DE BRAHMÂ À IKERA (JAPON)
La tête ci-dessus est une tête de Brahmâ du Hokké-dô de Tôdai-ji, à Nara,
Japon (sculptée vers 749 apr. J.-C.). On notera que la statue porte une coiffure
représentant ce chakra ; sa forme diffère un peu, il est vrai, de la précédente ;
une petite couronne de flammes la surmonte.
[21] Elle figure aussi parmi les symboles chrétiens ; elle y est représentée
par les couronnes portées par les vingt-quatre vieillards qui sans cesse les
jettent au pied du trône de Dieu. Chez l'homme très développé, ce chakra
coronal répand une splendeur et une gloire dont il est véritablement couronné.
Et voici la signification de ce passage de l'Ecriture : tout ce que l'homme a
gagné, tout le magnifique Karma qu'il fait, toute la merveilleuse énergie
spirituelle dont il est la source, tout cela il le met perpétuellement aux pieds du
Logos et le consacre à Son oeuvre. Il peut indéfiniment jeter sa couronne d'or,
car elle ne cesse de se reformer, l'énergie jaillissant intarissablement en luimême.
Autres mentions
Les sept centres de force sont fréquemment décrits dans la littérature
sanscrite, dans quelques-uns des petits Oupanishads, dans les Pouranas et dans
les ouvrages tantriques ; de nos jours beaucoup de yogis indiens en font usage.
Un ami au courant de la vie intérieure de l'Inde m'assure qu'il y connaît une
école qui se sert couramment des chakras ; les élèves de cette école sont au
nombre de seize mille, répandus sur une grande partie du territoire. Nous
devons de très intéressants renseignements à des sources hindoues ; nous
essaierons, dans un autre chapitre, de les résumer et de les commenter.
Il semble aussi que certains mystiques européens aient connu les chakras.
Nous en trouvons la preuve dans un livre intitulé Theosophia Practica, par le
mystique allemand bien connu Johann Georg Gichtel, élève de Jacob Boehme,
qui appartint probablement à la société secrète des Rose Croix. A cet ouvrage
est empruntée [22] la fig. 8 2. Ce livre parut d'abord en 1696, mais il est dit,
dans l'édition de 1.736, que les figures, dont le texte est surtout la description,
furent réimprimées une dizaine d'années seulement après la mort de l'auteur ;
or, celle-ci eut lieu en 1710. Il ne faut pas confondre cet ouvrage avec un
volume réunissant la correspondance de Gichtel sous un titre identique :
Theosophia Practica ; le volume en question n'a pas reçu la forme épistolaire,
mais contient six chapitres relatifs à la régénération mystique, doctrine si
importante parmi les Rose Croix.
Gichtel, né en 1638, à Ratisbonne, en Bavière, fit ses études de théologie
et de droit et exerça la profession d'avocat. Plus tard, devenu conscient d'un
monde spirituel intérieur, il abandonna tout intérêt en ce monde et fonda un
mouvement mystique chrétien. Son opposition à l'ignare orthodoxie de son
temps lui attira la haine de ses adversaires ; en conséquence, il fut, vers 1670,
banni et vit ses biens confisqués. Il finit par trouver un refuge en Hollande où il
passa les quarante dernières années de sa vie.
Il considérait évidemment les figures données dans sa Theosophia
Practica comme ayant un caractère secret ; elles semblent, pendant de longues
2 Photographiée d'après la traduction française de Theosophia Practica publiée
en 1897 dans la Bibliothèque Rosicrucienne (n° 4) par la Bibliothèque
Chacornac, Paris.
années, avoir été réservées à un petit groupe de ses disciples. Elles étaient, ditil,
le résultat d'une illumination intérieure ou, sans doute, de ce que nous
appellerions aujourd'hui facultés de clairvoyance. Gichtel, dans la page du titre,
prévient que son livre est : "Une courte exposition des trois principes des trois
mondes dans l'homme, représentés dans des tableaux montrant avec clarté
comment et où ils ont dans l'homme leurs centres respectifs ; conformément à
ce que l'auteur a découvert en lui-même [23] grâce à la contemplation divine, et
à ce qu'il a senti, goûté et perçu."
Mais, comme à la plupart des mystiques de son temps, l'exactitude qui
devrait caractériser l'occultisme et le mysticisme véritables fait défaut à
Gichtel ; tout en décrivant les figures, il se permet, concernant les difficultés et
les problèmes de la vie spirituelle, de longues digressions, souvent d'ailleurs
fort intéressantes. Cependant, comme exposition de ses planches, son livre n'est
pas réussi. Peut-être l'auteur n'osait-il pas en dire trop ; peut-être aussi voulait-il
amener ses lecteurs à observer par eux-mêmes les choses dont il parlait. Nous
jugeons probable que, grâce à sa vie très spirituelle, il était devenu assez
clairvoyant pour voir ces chakras, mais sans comprendre leur caractère et leur
rôle véritables, de sorte qu'en essayant d'expliquer leur raison d'être, il leur
applique le symbolisme couramment employé dans l'école mystique dont il
faisait partie.
Comme on le verra, Gichtel considère ici l'homme naturel et terrestre
plongé dans les ténèbres ; son léger pessimisme à l'endroit de ses chakras n'est
donc peut-être pas sans excuse. Il passe sans commentaire le premier et le
deuxième (savait-il qu'ils se rapportaient principalement à des activités
physiologiques ?), mais il voit dans le plexus solaire le siège de la colère, ce
qui est exact. Dans son opinion, le centre cardiaque est rempli d'égoïsme, celui
de la gorge d'envie et d'avarice ; enfin les centres supérieurs localisés dans la
tête ne dégagent rien de meilleur que l'orgueil.
Il assigne également aux chakras certaines planètes : au centre
fondamental la Lune, au centre splénique Mercure, au centre ombilical Vénus,
au centre cardiaque le Soleil (notons pourtant qu'un serpent y est enroulé), au
centre du larynx Mars, au centre frontal Jupiter, et au centre coronal Saturne. Il
nous informe en outre que [24] le feu réside dans le coeur, l'eau dans le foie, la
terre dans les poumons et l'air dans la vessie.
Détail à noter : l'auteur dessine une spirale qui, partant du serpent dont le
coeur est entouré, passe successivement par tous les centres, mais on ne trouve
aucune raison particulière déterminant l'ordre dans lequel cette spirale les
atteint. Le symbolisme du chien qui court n'est pas expliqué ; nous sommes
donc libres de l'interpréter à notre guise.
Plus loin, Gichtel nous donne une illustration de l'homme régénéré par le
Christ, et qui a entièrement écrasé le serpent ; le Soleil est ici remplacé par le
Sacré-Coeur, affreusement sanglant.
Pour nous, cependant, l'intérêt de ce dessin ne se trouve pas dans les
interprétations de l'auteur, mais dans le fait qu'il prouve, sans possibilité de
doute, que, parmi les mystiques du XVIIème siècle, il y en avait qui
connaissaient l'existence et la position des sept centres du corps humain.
Nous trouvons encore dans les rituels maçonniques la preuve des
connaissances possédées bien avant notre époque, les points saillants de ces
rituels remontent à un temps immémorial ; les monuments démontrent que ces
points étaient connus et pratiqués dans l'Egypte ancienne ; ils nous ont été
fidèlement transmis ; les francs-maçons les trouvent parmi leurs secrets ; en les
utilisant ils stimulent certains de ces centres, à l'occasion et dans l'intérêt de
leurs travaux, bien qu'ils ignorent à peu près tout ce qui se passe au delà des
limites de la vision normale. Il va sans dire qu'ici les explications sont
impossibles, mais dans Le Côté Occulte de la Franc-maçonnerie, j'ai dit à ce
sujet tout ce qui est permis.
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MessageSujet: Re: chakras centres de force dans l homme de c.w.leadbeater   chakras centres de force dans l homme de c.w.leadbeater I_icon_minitimeSam 21 Fév - 5:56

[25]
CHAPITRE II – Les Forces
La force primaire ou vitale
De la Divinité émanent des énergies diverses ; il se peut qu'il y en ait des
centaines dont nous ne sachions rien ; quelques-unes seulement ont été
observées ; à chacune de celles qui ont été vues correspond une manifestation
appropriée sur tous les niveaux atteints jusqu'ici par nos étudiants, mais pour
l'instant envisageons-les telles qu'elles se montrent dans le monde physique.
L'une se présente comme l'électricité, une autre comme le feu-serpent, une
autre comme la vitalité, une autre enfin comme la force vitale qui est tout autre
chose que la vitalité, ainsi que nous le verrons tout à l'heure.
Un effort patient et soutenu est nécessaire à l'étudiant qui cherche à
découvrir l'origine de ces forces et à déterminer leurs relations. A l'époque où
je réunissais dans le volume intitulé Le Côté caché des choses les réponses
données à des questions qui nous furent posées, au cours des années
précédentes dans les réunions du toit à Adyar, je connaissais la manifestation
sur le plan physique de la force vitale, de Koundalini et de la vitalité, mais pas
encore leur relation avec les Trois Effusions, si bien que je les décrivis comme
absolument différentes de ces dernières et sans rapport avec elles. Des
recherches ultérieures me permirent de combler cette [26] lacune et je suis
heureux que l'occasion se présente aujourd'hui de corriger l'erreur commise.
Trois forces principales s'écoulent à travers les chakras et nous pouvons les
considérer comme représentant les trois aspects du Logos. L'énergie qui se
précipite dans l'ouverture du chakra comme dans une cloche et met en
mouvement, par rapport à elle-même, une force circulaire secondaire, est une
des expressions de la Deuxième Effusion, venant du Deuxième Aspect du
Logos, ce courant vital envoyé par Lui dans la matière déjà vitalisée par
l'action du Troisième Aspect du Logos lors de la Première Effusion ; c'est ce
que symbolise la doctrine chrétienne en disant que le Christ est incarné (ou en
d'autres termes reçoit sa forme) du Saint-Esprit et de la Vierge Marie.
Cette Deuxième Effusion s'est subdivisée depuis longtemps à un degré
presque infini ; elle s'est non seulement subdivisée, mais encore différenciée –
c'est du moins ce qu'elle semble avoir fait. Au fond, il est à peu près certain que
ce n'est là que la mâyâ ou illusion à travers laquelle nous apparaît son action.
Elle arrive par des canaux innombrables et se montre sur chacun des plans et
sous-plans de notre système ; pourtant elle reste identique à elle-même et ne
doit jamais être confondue avec cette Première Effusion qui jadis créa les
éléments chimiques auxquels la Deuxième Effusion emprunte les matériaux
dont ses véhicules, à tous les niveaux, sont constitués. Il semblerait que
certaines de ses manifestations fussent plus basses ou plus denses, parce qu'elle
emploie de la matière de plus en plus dense. Sur le niveau bouddhique nous la
voyons paraître comme le principe Christique dont l'expansion et le
développement graduels se poursuivent imperceptiblement dans l'âme
humaine ; dans les corps astral et mental nous constatons qu'elle vivifie
plusieurs couches de matières ; ainsi nous la voyons se manifester de diverses
manières se traduisant sur l'astral supérieur par une émotion élevée, et sur la
partie inférieure de ce même [27] véhicule par un simple torrent de force vitale
communiquant l'énergie à la matière de ce corps.
Sous son aspect le plus bas, elle s'entoure d'un voile de matière éthérique,
et se déverse du corps astral dans les ouvertures campanulées de ces chakras, à
la surface de la partie éthérique du corps physique. Là elle rencontre une autre
force qui jaillit des profondeurs du corps humain – puissance mystique
nommée Koundalini ou le feu-serpent.
Le feu-serpent
Cette force est la manifestation sur le plan physique d'un autre des
multiples aspects de la puissance du Logos ; elle appartient à la Première
Effusion, issue du Troisième Aspect ; elle existe sur tous les plans dont nous
savons quelque chose, mais pour le moment nous ne nous occupons que de la
manière dont elle s'exprime dans la matière éthérique. Elle demeure distincte et
de la force primaire déjà mentionnée, et de la force vitalisante provenant du
soleil ; aucune des autres formes d'énergie physique ne semble l'affecter : J'ai
vu un corps humain recevoir jusqu'à 1.250.000 volts d'électricité, si bien que
lorsque l'homme étendait son bras vers le mur, d'énormes flammes jaillissaient
de ses doigts ; cependant, il n'éprouvait aucune sensation anormale ; aucune
brûlure non plus n'était à craindre, à moins qu'il eût touché un objet extérieur.
Or, cette énorme application d'énergie n'avait pas sur le feu-serpent la moindre
influence.
Nous savons depuis bien des années qu'il existe dans les profondeurs de
notre terre, ce qu'on pourrait appeler un laboratoire du Troisième Logos. Un
essai d'investigation sur les conditions régnant au centre du globe a révélé
l'existence d'une énergie si formidable qu'il est impossible d'en approcher. On
ne peut en toucher que les zones extérieures, mais cela suffit pour constater,
sans doute possible, qu'elles sont en relation sympathique [28] avec les zones
de Koundalini dans le corps humain. Dans ce centre, la force du Troisième
Logos a dû se déverser à une époque reculée, mais elle y est encore active. Là
Il procède au développement graduel de nouveaux éléments chimiques doués à
la fois d'une complexité de forme toujours croissante, et d'une vie interne ou
activité de plus en plus énergique.
Les étudiants en chimie connaissent bien la table périodique imaginée par
le chimiste russe Mendeléef vers la fin du dernier siècle, dans laquelle sont
rangés dans l'ordre de leurs poids atomiques les éléments chimiques connus, en
commençant par le plus léger, l'hydrogène dont le poids atomique est 1, et en
finissant par le plus lourd jusqu'ici constaté, l'uranium, dont le poids relatif est
238,5. Au cours de nos recherches personnelles concernant ces problèmes,
nous avons constaté que ces poids atomiques étaient à peu près exactement
proportionnels au nombre d'atomes ultimes contenus dans chaque élément ;
nous avons donné ces chiffres dans la Chimie occulte, ainsi que la forme et la
composition de chaque élément.
Dans la plupart des cas, les formes constatées lorsque les éléments étaient
examinés en faisant usage de la vue éthérique indiquent – la table périodique le
fait aussi – que les éléments ont été développés dans un ordre cyclique ; qu'ils
ne sont pas disposés en ligne droite, mais en spirale ascendante. Il nous a été
dit que les éléments nommés hydrogène, oxygène et azote (qui forment environ
la moitié de la croûte terrestre et presque toute son atmosphère) appartiennent
en même temps à un autre et plus grand système solaire, mais nous avons cru
comprendre que le reste des éléments fut élaboré par le Logos de notre
système. Il pousse Sa spirale au delà de l'uranium, dans des conditions de
température et de pression qui pour nous sont absolument inconcevables. Au
fur et à mesure que de nouveaux éléments sont formés, ils sont poussés du
centre vers l'extérieur et de bas en haut jusqu'à la surface terrestre.
[29] Dans nos corps, la force de Koundalini provient de ce laboratoire du
Saint-Esprit, en activité dans les profondeurs de la terre ; elle appartient au feu
terrible des régions inférieures. Ce feu contraste d'une manière frappante avec
le feu de la vitalité issu du soleil et que nous allons expliquer. Ce dernier
appartient à l'air, à la lumière et aux grands espaces libres, tandis que le feu
venant d'en bas est beaucoup plus matériel et rappelle le fer rouge, le métal en
fusion. Cette force prodigieuse présente un caractère assez terrible : elle donne
l'impression de s'enfoncer de plus en plus dans la matière, d'avancer lentement
mais irrésistiblement, avec une certitude absolue.
Le feu-serpent n'est pas cette partie de l'énergie du Troisième Logos dont il
Se sert pour élaborer des éléments chimiques toujours plus denses ; on dirait
plutôt d'un développement plus avancé de la force localisée dans le centre
vivant de certains éléments tels que le radium ; il se rattache à l'action de la vie
du Troisième Logos parvenue au dernier degré de son immersion et
recommençant à monter vers les hauteurs d'où elle descendit jadis. Nous
savons depuis longtemps que la deuxième vague de vie, issue du Deuxième
Logos, descend dans la matière à travers les premier, deuxième et troisième
règnes élémentaux et cela jusqu'au minéral, puis qu'elle remonte à travers les
règnes végétal et animal jusqu'au règne humain où elle rencontre la puissance
descendante du Premier Logos. Ceci est indiqué dans la fig. 13, dans laquelle
l'ovale représentant la Deuxième Effusion descend du côté gauche, atteint son
point le plus dense à la partie inférieure du diagramme, puis remonte suivant la
courbe, du côté droit de la figure.
Nous constatons maintenant que la force du Troisième Logos remonte, elle
aussi, après avoir touché le point le plus bas ; il faut donc se représenter la
ligne verticale au centre de la figure, comme revenant sur elle-même.
Koundalini est la puissance de cette Effusion en voie de régression ; elle agit
dans les corps des êtres [30] en cours d'évolution et cela en contact intime avec
la force primaire déjà mentionnée ; elles agissent de concert pour amener les
êtres jusqu'au point où ils peuvent recevoir l'Effusion du Premier Logos et
devenir des égos, des êtres humains ; après quoi elles continuent à soutenir les
véhicules. Ainsi nous recevons l'immense force de Dieu aussi bien de la terre
sous nos pieds, que du ciel sur nos têtes ; nous sommes à la fois enfants de la
terre et du soleil, l'une et l'autre se rencontrent en nous et collaborent à notre
évolution. Nous ne pouvons avoir l'une sans l'autre, mais si l'une domine
beaucoup l'autre, il en résulte de graves dangers. D'où le risque présenté par
tout développement des couches profondes du feu-serpent avant que la vie de
l'homme ne soit purifiée et affinée.
Il est souvent question de ce feu étrange et du danger de l'éveiller trop tôt ;
une bonne partie de ce que l'on en dit est sans doute vrai. Il y a en vérité péril
extrême à éveiller en l'homme les aspects supérieurs de cette furieuse énergie,
avant qu'il n'ait acquis la force de la maîtriser, avant qu'il ne soit arrivé à la
pureté de vie et de pensée qui seule peut lui permettre de libérer sans danger
une puissance aussi formidable. Mais Koundalini joue dans la vie quotidienne
un rôle beaucoup plus important que la plupart d'entre nous ne l'ont encore
supposé ; il en existe une manifestation bien moins haute et plus douce, qui
déjà est éveillée en chacun ; elle est non seulement inoffensive mais encore
bienfaisante et remplit la tâche qui lui est dévolue nuit et jour, alors que nous
sommes tout à fait inconscients de sa présence et de son activité. Bien entendu,
nous avions déjà remarqué cette force, qui s'écoule en suivant les nerfs ; nous
la nommions simplement le fluide nerveux, sans la reconnaître pour ce qu'elle
est réellement. L'effort accompli pour l'analyser et remonter à sa source nous a
révélé qu'elle pénètre dans le corps humain par le chakra-racine.
[31]
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MessageSujet: Re: chakras centres de force dans l homme de c.w.leadbeater   chakras centres de force dans l homme de c.w.leadbeater I_icon_minitimeSam 21 Fév - 5:56

FIGURE. 13. – LES TROIS EFFUSIONS
Comme toutes les autres forces, Koundalini elle-même [32] est invisible,
mais dans le corps humain elle se fait un curieux nid, formé de sphères creuses
et concentriques de matière astrale et éthérique, disposées les unes dans les
autres comme les boules d'un jouet chinois. Il semble que sept de ces sphères
concentriques reposent dans le chakra-racine, à l'intérieur et autour de la
dernière cellule vertébrale ou cavité de l'épine dorsale, près du coccyx ; mais
chez l'homme ordinaire, la force n'est active que dans la plus extérieure partie
de ces sphères ; elle est "endormie" dans les autres, suivant le terme employé
par certains ouvrages orientaux et les dangereux phénomènes du feu ne
commencent à se manifester que si l'homme essaie d'éveiller l'énergie latente
dans ces strates intérieurs. Le feu inoffensif régnant dans l'épiderme de la boule
s'élève dans la colonne vertébrale et emprunte simultanément (autant que l'état
actuel de nos recherches nous permet de le croire) les trois voies nommées
Soushoumnâ, Idâ et Pingalâ.
Les trois canaux de l'épine dorsale
Voici ce que dit Mme Blavatsky dans La Doctrine Secrète, au sujet de ces
trois courants qui suivent et longent la moelle épinière de tout être humain :
"L'école trans-himalayenne... localise Soushoumnâ, le siège
principal de ces trois Nâdis, dans le tube central de l'épine
dorsale... Idâ et Pingalâ ne sont que les dièzes et les bémols
de ce Fa de la nature humaine... qui, lorsqu'on les fait vibrer
convenablement, réveillent les sentinelles qui se trouvent de
chaque côté, le Manas spirituel et le Kâma physique, et
soumettent l'inférieur par le supérieur 3."
"C'est le pur Akâsha qui monte dans Soushoumnâ ; ses deux
aspects circulent dans Idâ et Pingalâ. Voilà les trois courants
de vie et ils sont symbolisés par le cordon des Brahmanes. Ils
sont gouvernés par la volonté. La [33] volonté et le désir
représentent l'aspect supérieur et l'aspect inférieur d'une seule
et même chose. Aussi importe-t-il que les canaux soient
purs... Une circulation s'établit dans Soushoumnâ, Idâ et
Pingalâ, et du canal central elle passe dans le corps tout
entier 4."
"Idâ et Pingulâ fonctionnent le long de la paroi courbe de la
moelle dans l'intérieur de laquelle se trouve Soushoumnâ. Ils
sont semi-matériels, positif et négatif, soleil et lune, et
mettent en action le courant libre et spirituel de Soushoumnâ.
Ils ont des voies distinctes qui leur sont propres, autrement ils
s'irradieraient dans tout le corps 5."
Dans Le Côté Occulte de la Franc-Maçonnerie, j'ai parlé comme suit,
d'une certaine manière maçonnique d'employer ces forces :
"Un des objectifs de la Franc-Maçonnerie est de stimuler
l'activité de ces forces dans le corps humain, afin d'accélérer
l'évolution. Cette stimulation est appliquée au moment où le
Vén . crée, reçoit et constitue ;
... dans le Premier Degré elle affecte l'Idâ ou aspect féminin
de l'énergie, permettant ainsi au candidat de maîtriser plus
3 La Doctrine Secrète (Ed. franc.) vol. VI, p. 211.
4 Ibid, vol. VI, p. 250.
5 Ibid, vol. VI, p. 261.
facilement les passions et les émotions ; dans le Deuxième
Degré c'est le Pingalâ ou aspect masculin qui se trouve
renforcé, afin de faciliter la discipline du mental ; mais dans
le Troisième Degré, c'est l'énergie centrale elle-même, la
Soushoumnâ qui est éveillée ; dès lors, un chemin s'ouvre à
l'influence de l'esprit pur venu d'en-haut. C'est en s'élevant
suivant ce canal du Soushoumnâ qu'un yogi abandonne à
volonté son corps physique, de telle façon qu'il reste
pleinement conscient sur les plans supérieurs et rapporte dans
son cerveau physique le souvenir très net de ses expériences.
Les petites figures ci-dessous donnent une idée générale de la
manière dont ces forces circulent dans le corps humain. Chez
l'homme l'Idâ a son point [34] de départ à la base de l'épine
dorsale, immédiatement à gauche du Soushoumnâ et à droite
du Pingalâ (j'entends la droite et la gauche de l'homme et non
du spectateur) ; chez la femme c'est l'inverse. Les parcours se
terminent à la moelle allongée.
FIGURE. 14. – LES CANAUX DE L'ÉPINE DORSALE
"L'épine dorsale est appelée dans l'Inde le Brahmadanda ou
bâton de Brahma ; la figure 14 d montre aussi qu'elle est
l'original du caducée de Mercure, dont les deux serpents
symbolisent la Koundalini ou feu-serpent qui va se mettre en
mouvement dans ces canaux ; enfin les ailes représentent la
faculté de parcourir consciemment les plans supérieurs, par
suite du développement de ce feu. La figure 14 a montre l'Idâ
stimulée après l'initiation du Premier Degré ; à cette ligne,
qui est d'un rouge cramoisi, vient s'ajouter, lors de la
deuxième initiation, la ligne jaune du Pingalâ, représentée
dans la figure 14 b ; enfin, lors de la troisième, la série est
complétée par le courant bleu foncé du Soushoumnâ (fig. 14
c) 6."
La Koundalini qui normalement s'élève dans ces canaux se spécialise
pendant cette marche ascendante, et cela de deux façons. On y remarque une
curieuse association de qualités positives et négatives, que l'on [35] pourrait
presque nommer mâles et femelles. En somme, l'aspect féminin prédomine
beaucoup ; c'est peut-être pour cette raison que, dans les ouvrages indiens, il est
toujours question d' "elle" ; et, pour cette raison aussi, que certaine "chambre
dans le coeur" où Koundalini se concentre dans certaines formes de yoga, est
appelée dans La Voix du Silence la demeure de la Mère du Monde. Mais quand
ce feu-serpent quitte sa demeure du chakra-racine et s'élève dans les Trois
canaux dont nous avons parlé, un fait remarquable s'observe : la section qui
monte dans le canal du Pingalâ est presque entièrement masculine, tandis que
celle qui monte dans le canal de l'Idâ est presque entièrement féminine. Le
courant plus important qui s'élève dans le Soushoumnâ semble conserver ses
proportions primitives.
La seconde différenciation qui s'opère pendant la montée de cette force
dans l'épine dorsale consiste en ceci, que la personnalité de l'homme la sature
au plus haut point ; entrée par en bas comme une énergie très générale, la force
semble être devenue définitivement, en arrivant au sommet, le fluide nerveux
de cet homme particulier, et présente dès lors ses qualités spéciales et ses
particularités, manifestées dans les vibrations des centres de l'épine dorsale que
l'on peut regarder comme les racines d'où sortent les tiges des chakras
superficiels.
Le mariage des forces
Bien que l'ouverture du chakra, campanulée comme certaines fleurs, se
trouve à la surface du corps éthérique, la tige de la fleur tubiforme sort toujours
d'un des centres de la moelle épinière. C'est presque toujours à ces centres et
non à leurs manifestations superficielles que font allusion les livres hindous
lorsqu'ils parlent des chakras. Chaque fois, une tige éthérique, généralement
recourbée vers le bas, relie cette racine située dans l'épine dorsale au chakra
externe (fig. 5 B). Les tiges de tous les chakras se détachent ainsi de la moelle
épinière, la force s'écoule naturellement par ces tiges dans la [36] fleur ; elle y
6 Le côté occulte de la Franc-maçonnerie.
rencontre le flux de la vie divine et la pression qui résulte de cette conjonction
fait rayonner horizontalement, c'est-à-dire suivant les rayons du chakra, les
forces maintenant unies.
Sur ce point, les surfaces des courants – celui de la force primaire et celui
de Koundalini – entrent en friction comme des meules, car elles tournent en
sens inverse, un peu comme les deux plaques d'une machine électrique de
Wimshurst (bien que ces dernières ne se touchent jamais) et il en résulte une
pression considérable. C'est ce qui a été symboliquement nommé le "mariage"
de la vie divine, dont le caractère mâle est très accusé, et de Koundalini,
toujours considérée comme nettement féminine, l'énergie composée qui en
résulte est ce que l'on appelle communément le magnétisme personnel de
l'homme ; elle vivifie ensuite les plexus visibles à proximité de plusieurs
chakras ; elle suit tous les nerfs du corps dont, grâce à elle surtout, la
température se trouve maintenue ; enfin elle entraîne avec elle la vitalité qui a
été absorbée et spécialisée par le chakra splénique.
Quand se combinent, comme nous venons de le dire, les deux forces, il se
produit entre quelques-unes de leurs molécules respectives une certaine liaison.
La force primaire semble capable d'occuper plusieurs variétés différentes de
formes éthériques ; la plus ordinairement prise par elle est l'octaèdre, composé
de quatre atomes formant un carré, avec un seul atome central vibrant sans
cesse de bas en haut et de haut en bas suivant la ligne médiane du quadrilatère
et perpendiculairement à celui-ci. Parfois aussi elle emploie une petite
molécule extrêmement active, consistant en trois atomes. La Koundalini se
revêt en général d'un anneau aplati comportant sept atomes, tandis que le
globule de la vitalité qui, lui aussi, comporte sept Moines, les dispose un peu
comme le fait la force primaire, sauf qu'elle forme un hexagone et non point un
carré. La figure 15 peut aides le lecteur à se représenter ces combinaisons.
[37] A et B sont des formes adoptées par la force primaire ; C est la forme
prise par le globule de la vitalité ; D celle de Koundalini. E montre l'effet
produit par la combinaison d'A et de F ; F celle de B et de D. En A, B et C
l'atome central vibre sans cesse et rapidement, perpendiculairement à la surface
du papier, d'où il bondit à une hauteur plus grande que le diamètre du disque,
puis descend au-dessous du papier à une égale distance, mais répétant plusieurs
fois par seconde ce mouvement de navette. (Le lecteur comprendra, bien
entendu, que mon explication est relative et non littérale ; en réalité la sphère
représentée par notre disque est d'une petitesse telle qu'elle échappe au plus
puissant microscope ;
mais proportionnellement à cette dimension,
ses vibrations sont telles que je les décris.) En
D le seul mouvement est un tournoiement
constant tout autour du cercle, mais il existe
là énormément d'énergie latente qui se
manifeste dès le moment où se produisent les
combinaisons que nous avons essayé
d'illustrer en E et en F. Les deux atomes
positifs A et B poursuivent, après leur
combinaison, leurs mêmes activités
violentes ; leur énergie a même beaucoup
augmenté. Quant aux atomes de la figure D,
tout en conservant [38] leur mouvement
circulaire, ils accélèrent leur allure au point
que, cessant d'être visibles comme atomes
séparés, ils forment un anneau lumineux.
Les quatre premières molécules
représentées ci-dessus appartiennent au type
nommé par Annie Besant, dans La Chimie
Occulte, matière Hyper-meta-protoélémentaire
; il se pourrait d'ailleurs qu'elles
fussent identiques à certaines de celles qu'elle
dessina pour cet ouvrage. Mais E et F, étant
des composés, doivent être considérées
comme actives sur le sous-plan suivant,
appelé par elle super-éthérique, et classifiées
par conséquent comme matière meta-proto.
Le type B est plus commun que le type A ; il
s'ensuit naturellement que dans le fluide
nerveux, résultat final de la conjonction, nous
trouvons beaucoup plus d'exemples de F que
d'E. Le fluide nerveux est donc un courant
composé de divers éléments et contenant des
spécimens de chacun des types montrés dans
la figure 14. Simples ou composés, mariés ou non, célibataires, vieilles filles et
couples conjugaux, tous sont emportés dans le même torrent.
FIGURE. 15.
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MessageSujet: Re: chakras centres de force dans l homme de c.w.leadbeater   chakras centres de force dans l homme de c.w.leadbeater I_icon_minitimeSam 21 Fév - 5:59

LES FORMES DES FORCES
FIGURE. 16. – FORME COMBINÉE DES FORCES
Le mouvement prodigieusement énergique, de bas en [39] haut et de haut
en bas, caractérisant l'atome central dans les combinaisons E et F, leur donne
dans leurs champs magnétiques une forme tout à fait inaccoutumée, reproduite
ci-contre.
La moitié supérieure me paraît ressembler beaucoup au linga qui se voit
souvent, aux Indes, devant les temples de Shiva. On m'a dit que le linga est un
emblème de la puissance créatrice et que, pour les pieux Indiens, il se prolonge
dans le sol à une profondeur égale à sa hauteur au-dessus de la terre. Je me suis
demandé si les anciens Hindous connaissaient cette molécule particulièrement
active, et l'immense importance du rôle qu'elle joue dans le maintien des vies
humaine et animale : si enfin ils sculptèrent leur symbole dans la pierre, en
témoignage de leur savoir occulte.
Le système du grand sympathique
L'anatomie décrit, dans le corps humain, deux systèmes nerveux – le
cérébro-spinal et le grand sympathique. Le système cérébro-spinal commence
au cerveau, descend le long de la moelle épinière et se ramifie dans toutes les
régions du corps par les ganglions d'où se détachent les nerfs, dans les
intervalles compris entre deux vertèbres. Le système du grand sympathique est
formé de deux cordons parallèles à l'épine dorsale, presque aussi longs qu'elle,
situés un peu en avant de son axe et, respectivement, à sa droite et à sa gauche.
Issus des ganglions de ces deux cordons, un peu moins nombreux que ceux de
la moelle épinière, les nerfs sympathiques forment les réseaux appelés plexus ;
de ceux-ci, comme de relais, se détachent des ganglions terminaux et des nerfs
plus petits. Pourtant ces deux systèmes sont mis en relation, de toutes sortes de
manières, par tant de nerfs formant liaison qu'il ne faut pas les considérer
comme deux organisations nerveuses distinctes. En outre, il existe un troisième
groupe, celui des nerfs vagues, qui ont leur origine dans la moelle allongée et
[40] descendent très loin dans l'intérieur du corps sans perdre leur
indépendance, en se mêlant constamment aux nerfs et aux plexus des autres
systèmes.
La moelle épinière, le cordon sympathique et le nerf vague de gauche, sont
tous indiqués sur la planche X. Celle-ci montre comment sont mis en relation,
par des nerfs, les ganglions du cérébro-spinal et du grand sympathique, et aussi
les canaux par lesquels ces ganglions donnent naissance à des nerfs pour
former les principaux plexus du grand sympathique. Il faut noter que les plexus
ont une tendance à s'incliner vers le bas en se détachant des ganglions où ils
prennent racine. Ainsi le plexus solaire dépend principalement du nerf grand
splanchnique indiqué par notre planche comme issu du cinquième ganglion
thoracique sympathique, qui se rattache lui-même au quatrième ganglion
thoracique spinal. Celui-ci est, horizontalement, presque à la hauteur du coeur,
mais le nerf descend et s'unit aux nerfs splanchniques secondaires comme aux
plus petits, issus de ganglions thoraciques situés plus bas ; à leur tour, ces
derniers nerfs traversent le diaphragme et vont au plexus solaire. Il existe
encore d'autres points de raccordement entre ce plexus et les cordons ; la
planche les montre, mais ils sont trop compliqués pour que la description en
soit possible. Les principaux nerfs allant au plexus cardiaque s'inclinent
pareillement vers le bas. En ce qui concerne le plexus du pharynx l'inclinaison
est légère, le plexus de la carotide se relève même en se détachant du nerf
carotide interne qui procède lui-même du ganglion cervical supérieur
sympathique.
Les centres dans l'épine dorsale
Une inclinaison assez semblable se remarque dans le tronc éthérique qui
unit les fleurs ou chakras situés à la surface du double éthérique à leurs centres
correspondants situés dans l'épine dorsale et dont les positions se trouvent
approximativement marquées en rouge dans [41] la figure 2 et détaillés dans le
tableau II. Les rais divergents des chakras fournissent à ces plexus
sympathiques la force nécessaire pour les assister dans leur rôle de relais.
TABLEAU II. – LES CHAKRAS ET LES PLEXUS
Nom du Chakra Position en
surface
Position
approximative
du Chakra
spinal
Plexus du grand
sympathique
Principaux
plexus
auxiliaires
Racine Base de l'épine
dorsale 4ème Sacré Coccygéal
Rate Au-dessus de la
rate 1e lombaire Splénique
Ombilic Au-dessus de
l'ombilic 8ème thoracique Coeliaque ou
solaire
Hépatique
pylorique
gastrique,
mésentérique,
etc.
Coeur Au-dessus du
coeur 8ème cervical Cardiaque Pulmonaire,
coronaire, etc.
Gorge A la gorge 3èùe cervical Pharyngien
Front Sur le front 1e cervical Carotidien
Caverneux et
ganglions
Céphaliques en
général
En l'état actuel de nos connaissances, je [42] crois imprudent d'identifier
les chakras avec le plexus, comme semblent l'avoir fait certains auteurs.
Les plexus hypogastriques ou pelviens doivent sans doute être en rapport
avec le chakra Swadhisthana situé près des organes génitaux et mentionné par
les ouvrages indiens, mais non employé dans notre propre méthode de
développement. Les plexus groupés dans cette région dépendent probablement
beaucoup du plexus solaire en tout ce qui concerne l'activité consciente, car un
grand nombre de nerfs les relient très étroitement au plexus splénique.
Le chakra du sommet de la tête ne se rattache dans le corps physique à
aucun des plexus du grand sympathique, mais il est associé, comme nous le
verrons au chapitre IV, à la glande pinéale et au corps pituitaire ; il n'est pas
étranger non plus au développement du système nerveux cérébro-spinal.
Voici comment s'exprime, Etude sur la Conscience, le Dr. Annie Besant
au sujet de l'origine des systèmes sympathiques et cérébro-spinal, et leurs
relations :
"Voyons de quelle façon commence et se poursuit la
construction du système nerveux, sous l'action des impulsions
vibratoires de l'astral. Nous voyons un petit groupe de
cellules nerveuses reliées entre elles par de minces filaments
nerveux. Ce groupe est formé par l'action d'un centre ayant
pris naissance auparavant dans le corps astral, un agrégat de
matière astrale disposé de façon à former une centre capable
de recevoir des influences du dehors et d'y répondre. De ce
centre astral, les vibrations passent dans le double éthérique,
ou elles donnent naissance à des petits tourbillons éthériques,
qui attirent à eux-mêmes des particules de matière physique
plus dense, et finissent par former une cellule nerveuse et
enfin des groupes de ces cellules. Ces centres physiques,
recevant les vibrations du monde extérieur, renvoient les
impulsions aux centres astraux, augmentant ainsi leurs
vibrations. Les centres physiques [43] et astraux agissent et
réagissent donc les uns sur les autres, et chacun d'eux devient
ainsi plus compliqué et son champ d'utilité s'étend. A mesure
que nous traversons le règne animal, nous voyons le système
nerveux physique se perfectionner sans cesse et devenir un
facteur de plus en plus important dans le corps ; chez les
vertébrés, ce système prend le nom de système sympathique.
C'est lui qui contrôle et dirige l'activité des organes vitaux :
coeur, poumons, organes de la digestion. A côté de lui,
s'élabore lentement le système cérébrospinal intimement lié,
dans ses activités inférieures, au système sympathique ; ce
système acquiert graduellement une prédominance de plus en
plus grande et devient, dans son développement parfait,
l'organe normal dans lequel agit la "conscience de veille". Le
système cérébro-spinal est formé par des impulsions émanant
du plan mental et non du plan astral ; il n'est relié au plan
astral que par le système sympathique qui, lui, est construit
par l'astral" 7.
La vitalité
Nous connaissons tous la sensation d'allégresse et de bien-être que nous
apporte le soleil, mais seuls les étudiants en occultisme en connaissent
pleinement les raisons. Si le soleil inonde son système de lumière et de chaleur,
il y répand de même et sans cesse une autre force, encore insoupçonnée de la
science moderne, une force qui a reçu le nom de "vitalité" ; elle rayonne sur
7 Op. cit., p. 162, Edition 1923.
tous les niveaux et se manifeste dans chaque règne physique, émotionnel,
mental, etc. – mais pour le moment nous nous occupons spécialement de son
apparition dans le règne inférieur, où elle pénètre dans quelques atomes
physiques, augmente énormément leur activité, les anime et les rend lumineux.
Ne confondons pas cette force avec l'électricité, bien [43] qu'à certains
égards elle lui ressemble, car de bien des façons son action diffère de l'action
électrique, lumineuse ou calorique. Une modification quelconque de
l'électricité fait osciller l'atome tout entier, oscillation d'une amplitude énorme,
vu la dimension de l'atome ; mais cette autre force que nous appelons la vitalité
vient à l'atome, non de l'extérieur mais de l'intérieur.
Le globule de la vitalité
En soi-même l'atome n'est que la manifestation d'une force : la Divinité
Solaire veut une certaine forme que nous appelons un atome ultime physique
(fig. 17) et, par cet effort de Sa volonté, quelque quatorze mille millions de
"bulles dans le Koïlon" sont maintenues dans cette forme particulière.
FIGURE. 17. – L'ATOME PHYSIQUE ULTIME
Il est nécessaire de souligner ce fait que la cohésion de ces bulles dans
cette forme dépend entièrement de cet effort de volonté ; s'il cessait, ne fût-ce
qu'un instant, les bulles se disjoindraient à nouveau et le règne physique tout
entier cesserait simplement d'exister, en beaucoup moins de temps qu'il ne faut
à l'éclair pour briller. Tant il est vrai que le monde entier est une pure illusion,
même à ce point de vue, sans compter que [45] les bulles qui constituent
l'atome ne sont, elles-mêmes, que des trous dans le Koïlon, c'est-à-dire dans le
véritable éther de l'espace.
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MessageSujet: Re: chakras centres de force dans l homme de c.w.leadbeater   chakras centres de force dans l homme de c.w.leadbeater I_icon_minitimeSam 21 Fév - 6:01

C'est donc par la force incessante de Sa volonté que la Divinité Solaire
maintient l'atome et, si nous essayons d'examiner la manière dont la force agit,
nous constatons qu'elle ne vient pas à l'atome de l'extérieur, mais qu'elle jaillit
en lui-même ; en d'autres termes elle y vient de dimensions supérieures. Il en
est de même de cette autre force appelée vitalité ; elle pénètre l'atome par
l'intérieur, associée à la force qui maintient la cohésion de l'atome, au lieu
d'exercer sur lui une action d'origine extérieure, comme le font les autres
genres de force nommées par nous lumière, chaleur ou électricité.
Quand la vitalité jaillit au coeur d'un atome elle en accroît la vie, et lui
donne la faculté d'attraction, si bien qu'il attire immédiatement à soi six autres
atomes qu'il dispose d'une manière particulière, constituant ainsi un élément
sous-atomique ou hyper-meta-proto-élément, comme je l'ai déjà expliqué. Mais
cet élément diffère de tous les autres observés jusqu'ici, en ce que la force qui
l'a créé, puis le maintient, vient du Deuxième Aspect de la Divinité Solaire et
non pas du Troisième. Ce globule de la vitalité (fig. 15 c) est le petit groupe qui
marque d'un point excessivement brillant le serpent mâle ou positif dans
l'élément chimique oxygène ; il forme aussi le coeur du globe central dans le
radium.
Ces globules se distinguent de tous les autres, que l'on perçoit flottant dans
l'atmosphère, par leur éclat et leur extrême activité, par la vie intense et ardente
qu'ils manifestent. Ce sont probablement les vies ignées si souvent
mentionnées par Mme Blavatsky, par exemple dans La Doctrine Secrète, où
elle dit :
"On nous enseigne que tout changement physiologique... sans
compter la vie elle-même, ou plutôt les phénomènes objectifs
de la vie provoqués par certaines conditions et modifications
dans les tissus du corps qui permettent l'action de la vie et la
forcent à agir dans ce [46] corps, que tout cela est dû à ces
"créateurs" et "destructeurs" invisibles qu'on appelle, d'une
façon si vague et si générale, les microbes. On pourrait
supposer que ces "vies de feu" et les microbes de la science
sont la même chose. Ce n'est pas exact. Les "vies de feu"
forment la septième et la plus haute subdivision du plan de la
matière et correspondent, chez l'individu, à la Vie de
l'Univers, quoique seulement sur ce plan de la matière 8."
8 La Doctrine Secrète, vol. 1, p. 246. Ed. franc.
Si la force qui vivifie ces globules diffère complètement de la lumière, il
semble pourtant qu'elle ait besoin d'elle pour pouvoir se manifester. Par un
brillant soleil la vitalité se renouvelle constamment ; les globules naissent avec
une grande rapidité et en nombre incroyable ; au contraire, par un temps
nuageux, le nombre des globules formés diminue beaucoup ; enfin la nuit,
autant que nous avons pu en juger, l'opération est entièrement suspendue. Ainsi
l'on peul dire que, la nuit, nous vivons du stock fabriqué les jours précédents et,
bien que son épuisement total semble impossible, ce stock se raréfie
évidemment dans une longue période de jours nuageux. Le globule, une fois
chargé, reste élément sous-atomique et n'est sujet à aucun changement, ni à
aucune déperdition d'énergie, à moins qu'à un moment donné il ne soit absorbé
par quelque être vivant.
Production des globules
La vitalité, comme la lumière et la chaleur, s'échappe continuellement du
soleil, mais des obstacles empêchent souvent la production totale d'arriver
jusqu'à la terre. Dans les climats hivernaux et tristes appelés à tort climats
tempérés, il arrive trop souvent que pendant plusieurs jours le ciel se couvre
d'un lugubre voile de nuages épais et la vitalité s'en trouve affectée comme la
lumière elle-même : les nuages ne l'empêchent pas tout [47] à fait de passer
mais la réduisent sensiblement. C'est pourquoi, par un temps sombre et
hivernal, la vitalité baisse et tout être vivant aspire instinctivement à revoir la
lumière.
Quand les atomes vitalisés se font ainsi plus rares l'homme doué d'une
santé robuste augmente sa faculté d'absorption, l'exerce sur un espace plus
grand et ainsi maintient sa vigueur au niveau normal ; mais les personnes
invalides ou possédant peu de force nerveuse, incapables d'en faire autant, ont
souvent beaucoup à souffrir, s'affaiblissent et deviennent plus irritables sans en
comprendre la cause. Pour des raisons semblables, la vitalité atteint un niveau
plus bas en hiver qu'en été, car en admettant même que la journée d'hiver soit
ensoleillée, ce qui est rare, il reste à affronter la longue et triste nuit d'hiver
pendant laquelle il faut nous contenter, pour exister, de la vitalité que la
journée écoulée a répandue dans notre atmosphère. D'autre part, la longue
journée d'été, quand elle est lumineuse et sans nuages, sature tellement de
vitalité l'atmosphère qu'une courte nuit ne fait guère de différence.
En étudiant celte question de vitalité, l'occultiste ne peut manquer de
reconnaître que, celle de température mise à part, la lumière solaire est un des
plus importants facteurs dans l'obtention et la conservation d'une santé parfaite
– facteur dont rien ne peut compenser entièrement l'absence. Les flots de cette
vitalité étant répandus non seulement sur le monde physique mais encore sur
tous les autres il est évident que, si d'ailleurs les conditions sont favorables,
émotions, intelligence et spiritualité atteindront leur plus haut point sous un ciel
clair et avec l'aide inestimable du soleil.
Forces psychiques
Les trois forces déjà mentionnées – force primaire, vitalité et Koundalini –
ne sont pas directement en rapport avec la vie mentale et émotionnelle de
l'homme, [48] mais seulement avec son bien-être physique. Parmi les forces
reçues par les chakras, il en est au contraire que l'on pourrait appeler
psychiques et spirituelles. Les deux premiers centres n'en présentent pas, mais
le chakra ombilical et les autres situés à un niveau plus élevé s'ouvrent à des
énergies qui influent sur la conscience humaine.
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MessageSujet: Re: chakras centres de force dans l homme de c.w.leadbeater   chakras centres de force dans l homme de c.w.leadbeater I_icon_minitimeSam 21 Fév - 6:01

Dans un article sur les centres de la pensée, inséré dans l'ouvrage intitulé
L'occultisme dans la Nature, j'ai expliqué que des pensées réunies en masse
sont des choses très réelles, occupant une certaine place dans l'espace. Les
pensées sur un même sujet ou ayant un caractère commun tendent à se réunir ;
il existe donc pour beaucoup de sujets un centre de pensée, un espace délimité
dans l'atmosphère ; d'autres pensées du même genre sont attirées vers un centre
pareil et contribuent à en augmenter le volume et l'influence. Si un penseur
peut s'associer à un centre, il peut à son tour en subir l'influence, et c'est une
des raisons pour lesquelles les gens pensent d'une façon grégaire, comme des
moutons. Il est beaucoup plus facile pour un homme de mentalité paresseuse
d'accepter d'autrui une pensée toute faite, que de s'imposer un effort mental, de
considérer un sujet sous ses aspects divers, enfin de conclure par soi-même.
Sur le plan mental, ceci est vrai relativement à la pensée ; et avec les
modifications nécessaires, c'est vrai aussi sur le plan astral relativement aux
sentiments. La pensée traverse comme un éclair la matière subtile du plan
mental ; la pensée de l'humanité entière sur un certain sujet peut donc sans
peine se concentrer en un même lieu et cependant demeurer accessible et
attrayante à tout penseur occupé de ce sujet. La matière astrale, bien que
beaucoup plus fine que la matière physique, est pourtant plus dense que celle
du plan mental ; les grands nuages des "formes d'émotion" générés dans le
monde astral par des sentiments forts, ne se réunissent pas ici-bas en un centre
unique, mais se joignent à d'autres formes du même genre existant [49] dans
leur propre voisinage, de telle façon que des "blocs" de sentiment, énormes et
très puissants, s'en vont flottant presque partout et qu'un homme peut
facilement entrer en contact avec eux et en subir l'influence.
Tout cela n'est pas étranger à notre sujet actuel, car lorsqu'une influence
semblable s'exerce, c'est par l'intermédiaire d'un des chakras. Prenons un
exemple : celui d'un homme saisi de crainte. Les lecteurs de L'Homme visible
et invisible se rappelleront que l'état du corps astral d'un homme ainsi ému est
représenté dans la planche XIV. Les vibrations générées par ce corps astral
attirent immédiatement les nuages de crainte qui peuvent se trouver dans le
voisinage ; si l'homme, se reprenant tout de suite, surmonte sa peur, les nuages
reculent, mais si la peur persiste ou augmente, ils déversent dans son chakra
ombilical leur énergie accumulée, et sa frayeur peut devenir une panique folle
dans laquelle il cesse absolument d'être maître de soi et peut se précipiter en
aveugle dans des périls de tout genre. De même une personne qui s'emporte
attire des nuages de colère et s'expose à se laisser envahir par des sentiments
capables de transformer son indignation en une fureur d'aliéné ; dans ces
conditions elle pourrait commettre un homicide, poussée par une irrésistible
impulsion et presque sans le savoir. De même enfin une personne qui ne lutte
pas contre le découragement peut tomber dans un terrible état de mélancolie
chronique, une autre, en se laissant obséder par les désirs de nature animale,
peut devenir sur le moment un monstre de luxure et de sensualité ; sous cette
influence elle peut commettre des crimes dont le souvenir lui fera horreur
quand elle recouvrera la raison.
Tous les courants indésirables de ce genre atteignent l'homme par le
chakra ombilical. Il existe heureusement des possibilités différentes et plus
élevées. Il y a par exemple des nuages d'affection et de dévotion. Si ces nobles
émotions se font sentir, elles peuvent, par le chakra du coeur, se trouver
étonnamment intensifiées, [50] comme le montrent les planches XI et XII de
L'Homme visible et invisible.
Le genre d'émotion qui affecte le chakra ombilical, comme nous venons de
le dire, est indiqué dans Etude sur la Conscience du Dr Besant, où elle divise
les émotions en deux classes, celles de l'amour et celles de la haine. Toutes les
émotions qui se rattachent à la haine agissent sur le chakra ombilical, mais
celles qui se rattachent à l'amour agissent sur le coeur.
"Nous avons vu que le Désir se manifeste de deux façons
principales : le désir d'attirer un objet afin de le posséder, ou
d'entrer en contact avec un objet ayant procuré du plaisir à
une époque antérieure ; le désir de repousser un objet afin de
l'écarter loin de soi, ou d'éviter d'entrer en contact avec un
objet ayant déjà causé de la douleur. Nous avons vu que
l'Attraction et la Répulsion sont les deux formes du Désir qui
viennent influencer le Soi.
"L'Emotion, n'étant que le Désir allié à l'Intelligence,
présentera inévitablement cette double forme. Cette Emotion
qui tient de l'Attraction, qui attire les objets les uns vers les
autres par la force du plaisir, qui est l'énergie intégrante de
l'univers, c'est l'Amour. Cette Emotion qui tient de la
Répulsion, qui sépare les objets les uns des autres par la
douleur, qui est la force désintégrante, c'est la Haine. Ce sont
là les deux troncs principaux qui partent de la souche du
Désir, et toutes les branches des émotions prennent naissance
sur l'un ou l'autre de ces deux troncs.
"Nous voyons là l'identité des caractéristiques du Désir et de
l'Emotion ; l'Amour cherche à attirer, ou à poursuivre l'objet
de ses désirs, afin de s'unir à lui, de le posséder ou d'être
possédé par lui. Par le plaisir, par la joie, il crée des liens
comme le Désir. Ces liens sont certainement plus durables,
plus compliqués et formés de fils plus nombreux, plus
délicats, plus finement tissés ; mais l'essence du Désir-
Attraction – le lien qui rattache [51] deux objets l'un à l'autre
– est aussi l'essence de l'Emotion-Attraction. La Haine
cherche, de la même façon, à rejeter loin d'elle l'objet de sa
répulsion, afin d'en être séparée, de le repousser ou d'être
repoussée par lui. Et l'essence du Désir-Répulsion est aussi
l'essence de l'Emotion-Répulsion, la Haine. L'Amour et la
Haine ne sont que des formes élaborées, mêlées de pensées,
du Désir pur et simple de posséder ou de fuir un objet 9."
Plus loin le Dr Besant expose que chacune de ces deux grandes émotions
se subdivise en trois, suivant que l'homme qui en est affecté se sent fort ou
faible.
"L'Amour qui se déverse vers le bas est la Bienveillance,
l'Amour qui tend vers le haut est le Respect ; ce sont là les
différentes caractéristiques que l'on rencontre toujours dans
l'Amour de supérieur à inférieur ou d'inférieur à supérieur.
"Les relations ordinaires entre mari et femme, entre frères et
soeurs, offrent un champ à l'étude des manifestations de
l'amour entre égaux. Nous voyons l'amour prendre la forme
de tendresse, de confiance mutuelle, de respect, d'anticipation
des désirs de ceux qui nous entourent, et des efforts que nous
9 Op. cit., p. 354.
faisons pour les satisfaire, de magnanimité, de patience. Nous
retrouvons ici les mêmes éléments que dans les émotions
d'amour de supérieur à inférieur, mais empreints d'un
sentiment de mutualité. Nous pouvons donc dire que la
caractéristique de l'Amour entre égaux est le désir d'aide
mutuelle.
"La Bienveillance, le Désir d'Aide mutuelle et le Respect sont
donc les trois grandes divisions de l'Emotion-Amour et toutes
les émotions de ce genre pourront y prendre place, car toutes
les relations des êtres humains entre eux se trouvent résumées
dans ces trois grandes divisions : relations entre supérieurs et
[52] inférieurs, relations entre égaux, relations entre
inférieurs et supérieurs 10."
Elle donne ensuite des émotions du côté haine une explication analogue :
"La Haine dirigée de haut en bas devient le Mépris, et de bas
en haut la Crainte.
"De même la haine entre époux se montrera sous forme de
colère, de désaccord, de manque de respect, de violence,
d'hostilité, de jalousie, d'insolence, etc., émotions qui
séparent les individus, et qui, lorsqu'ils sont en face l'un de
l'autre, font naître en eux une rivalité mutuelle qui les
empêche de marcher la main dans la main. La caractéristique
de la Haine entre égaux est donc le Préjudice mutuel ; et les
trois caractéristiques de l'Emotion-Haine sont le Mépris, le
Désir de Préjudice mutuel et la Crainte.
"L'Amour est caractérisé dans toutes ses manifestations par la
sympathie, le sacrifice de soi-même, le désir de donner ; ce
sont là ses éléments essentiels, qu'il s'offre à nous sous forme
de Bienveillance, de Désir d'Aide mutuelle ou de Respect.
Car toutes ces différentes manifestations sont nécessaires à
l'Attraction ; elles favorisent l'union et sont la nature de
l'amour même. L'amour tient donc de l'Esprit, car la
sympathie consiste à "ressentir pour les autres comme pour
nous-mêmes" ; le sacrifice est ce sentiment qui fait que nous
considérons les prétentions des autres comme si elles étaient
les nôtres ; et l'acte de donner est une des conditions de la vie
spirituelle. Nous voyons ainsi que l'Amour vient de l'Esprit,
10 Op. cit., p. 358.
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MessageSujet: Re: chakras centres de force dans l homme de c.w.leadbeater   chakras centres de force dans l homme de c.w.leadbeater I_icon_minitimeSam 21 Fév - 6:04

le côté Vie de l'Univers 11."
11 Op. cit., p. 360.
[53]
CHAPITRE III – Absorption de la vitalité
Le globule
Le globule de la vitalité, malgré son inconcevable petitesse est si brillant
qu'il est souvent perçu, même par des personnes qui ne sont pas à proprement
parler, clairvoyantes. Souvent, en regardant un horizon lointain,
particulièrement en mer, elles remarquent contre le ciel une quantité de points
lumineux et microscopiques se précipitant dans toutes les directions avec une
étonnante vélocité. Ce sont les globules de la vitalité, dont chacun comporte
sept atomes physiques, comme le montre la figure 15 C, les Vies Ignées, points
chargés de ce que les Hindous nomment prâna. I1 est souvent excessivement
difficile de connaître avec certitude le sens tout à fait précis attaché à ces
termes sanscrits, car la méthode indienne appliquée à ces études est fort
différente de la nôtre ; je crois cependant que nous pouvons, sans crainte de
méprise, regarder prâna comme l'équivalent de notre vitalité.
Quand ce globule resplendit dans l'atmosphère, il est, malgré son éclat, à
peu près incolore et dégage une lumière blanche ou légèrement dorée ; mais,
dès qu'il est attiré dans le tourbillon du centre de force splénique, il se
décompose et se divise en courants diversement [54] colorés, sans pour cela
suivre exactement notre division du spectre. Tandis que les atomes dont il est
formé tournoient dans le vortex, chacun des six rayons s'empare de l'un d'eux :
ainsi tous les atomes chargés de jaune suivent l'un des rayons, tous ceux
chargés de vert en suivent un autre, et ainsi de suite, tandis que le septième
disparaît dans le centre du vortex – dans le moyeu de la roue pour ainsi dire.
Ensuite, ces rayons prennent différentes directions et chacun accomplit dans la
vitalisation du corps sa tâche spéciale. La planche X donne la représentation
théorique des routes suivies ainsi par le prâna dispersé.
Comme je l'ai dit, les couleurs des divisions du prâna ne sont pas tout à fait
celles dont nous nous servons d'ordinaire dans le spectre solaire ; elles
rappellent plutôt les combinaisons de couleurs que nous voyons à des niveaux
plus élevés dans les corps causal, mental et astral. Notre indigo est partagé
entre les rayons violet et bleu ; de là deux divisions seulement au lieu de trois ;
d'autre part, ce que nous appelons en général rouge se trouve divisé en deux –
le rouge rosé et le rouge foncé. Les six rayons sont donc violet, bleu, vert,
jaune, orangé et rouge foncé. Quant au septième, ou atome rouge rosé (plus
exactement le premier, car c'est l'atome primitif dans lequel s'est manifestée
tout d'abord la force) il s'engouffre dans le centre du vortex. La vitalité présente
donc évidemment une constitution septuple, tout en parcourant le corps en cinq
courants principaux, comme le déclarent certains livres indiens ; car, à leur
sortie du centre splénique, le bleu et le violet s'unissent en un seul rayon ;
l'orangé et le rouge sombre en font autant (fig. 2).
Le rayon bleu-violet
(1) Le rayon bleu-violet remonte jusqu'à la gorge, où il paraît se diviser ; le
bleu clair reste dans le centre de la gorge qu'il parcourt et qu'il active ; le bleu
foncé et [55] violet continue jusqu'au cerveau. Le bleu foncé se répand dans les
régions inférieures et centrales du cerveau, tandis que le violet inonde la région
supérieure et semble communiquer une vigueur spéciale au centre de force du
sommet de la tête, en se diffusant principalement suivant les neuf cent soixante
pétales placés à la périphérie de ce centre.
Le rayon jaune
(2) Le rayon jaune se dirige vers le coeur, mais après y avoir rempli son
office en prenant pour but principal la fleur aux douze pétales située au milieu
du centre de force supérieur.
Le rayon vert
(3) Le rayon vert inonde l'abdomen ; tout en se concentrant surtout au
plexus solaire, il vivifie sans aucun doute le foie, les reins, les intestins et,
d'une façon générale le tube digestif.
Le rayon rose
(4) Le rayon rose parcourt le corps entier en suivant les nerfs ; il est
certainement la vie du système nerveux ; c'est la vitalité spécialisée qu'un
homme peut sans peine déverser dans un autre homme à qui elle fait défaut. Si
les nerfs ne reçoivent pas en abondance cette lumière rose ils deviennent
sensitifs et extrêmement irritables ; c'est à peine si le patient peut conserver la
même position, mais sans trouver beaucoup de soulagement s'il en prend une
autre. Le moindre bruit, le moindre contact est pour lui un supplice et ses
souffrances sont aiguës. Le prâna spécialisé par une personne bien portante
vient-il inonder ses nerfs, le soulagement est immédiat ; un sentiment de
guérison et d'apaisement descend sur le patient. Un homme de [56] santé
robuste absorbe et spécialise en général une quantité de vitalité si supérieure à
celle dont son propre corps a besoin, qu'il émet constamment un torrent
d'atomes rosés et ainsi, répand la force sur ses frères plus faibles sans aucune
perte pour lui-même ; il peut encore, par un effort de volonté, rassembler ce
surplus d'énergie et l'envoyer intentionnellement à une personne qu'il veut
assister.
Le corps physique possède en propre une certaine conscience aveugle et
instinctive appelée quelquefois l'élémental physique ; dans le monde physique
il correspond à l'élémental du désir dans le corps astral. Cette conscience
cherche toujours à mettre son corps à l'abri d'un danger ou à lui procurer tout ce
qui peut lui être nécessaire ; elle est absolument distincte de la conscience de
l'homme lui-même et reste également active quand, pendant le sommeil, l'ego
est absent du corps physique. Tous nos mouvements instinctifs lui sont dus et
c'est grâce à son activité que le fonctionnement du grand sympathique se
poursuit incessamment sans que nous y pensions, sans même que nous le
sachions.
Lorsque nous sommes éveillés – comme nous disons – cet élémental
physique est perpétuellement sur la défensive ; sa vigilance est constante et il
maintient les nerfs et les muscles toujours tendus ; pendant la nuit, ou chaque
fois que nous dormons, il leur permet de se détendre ; il s'occupe alors
spécialement de l'assimilation de la vitalité et de la reconstitution du corps
physique ; il le fait avec le plus de succès dans la première partie de la nuit,
parce qu'alors la vitalité abonde, tandis que, immédiatement avant le lever du
jour, la vitalité que nous a laissée le soleil est à peu près complètement épuisée.
D'où le sentiment de relâchement et d'engourdissement éprouvé dans les heures
qui suivent minuit ; C'est aussi pourquoi les malades succombent si souvent à
ce moment particulier. La même idée se retrouve dans le vieux proverbe
suivant lequel une heure de sommeil avant minuit vaut deux heures de sommeil
plus tard.
[57] Le travail de cet élémental physique permet d'expliquer la puissante
influence récupératrice du sommeil, influence qui peut souvent se remarquer
même après un instant d'assoupissement.
La vitalité est vraiment la nourriture du double éthérique et lui est tout
aussi nécessaire que le sont à la partie plus grossière du corps physique les
aliments matériels. Aussi, quand le centre splénique ne peut, pour une raison
quelconque (telle que maladies, fatigue ou extrême vieillesse) préparer la
vitalité qui doit nourrir les cellules du corps, cet élémental physique essaie
d'accaparer la vitalité déjà préparée dans les corps d'autrui ; voilà pourquoi
nous nous trouvons souvent faibles et épuisés, après avoir été assis près d'une
personne dont la vitalité fait défaut : elle nous a soutiré les atomes rosés avant
que nous n'ayons pu en extraire l'énergie.
Le règne végétal absorbe aussi cette vitalité, mais en général, ne semble en
employer qu'une partie. Beaucoup d'arbres lui empruntent presque exactement
les mêmes principes que le fait la partie supérieure du corps éthérique humain ;
aussi, quand ils les ont employés suivant leurs besoins, les atomes rejetés par
eux sont précisément les atomes chargés de la lumière rose nécessaire aux
cellules du corps physique de l'homme. Citons en première ligne des arbres
comme le pin et l'eucalyptus ; leur simple présence dans le voisinage donne par
conséquent la santé et la force à ceux qui souffrent parce qu'ils manquent de
cette partie du principe vital : nous les appelons les gens nerveux – nerveux
parce que les cellules de leurs corps ont faim : les nourrir est le seul moyen de
calmer la nervosité et la meilleure manière de le faire est souvent de mettre
ainsi à leur disposition la variété spéciale de vitalité dont ils ont besoin.
Le rayon rouge-orangé
(5) Le rayon rouge-orangé se dirige vers la base de la colonne vertébrale,
puis vers les organes génitaux [58] auxquels une partie de ses fonctions se
rattache étroitement. Ce rayon semble contenir non seulement l'orangé et le
rouge sombre, mais aussi une certaine quantité de violet foncé, comme si, les
spectres étant disposés en cercle, la gamme des couleurs recommençait à une
octave inférieur.
Dans l'homme normal, ce rayon active les désirs charnels ; il semble aussi
passer dans le sang et contribuer à maintenir la température du corps ; mais si
l'homme refuse avec persistance de céder à sa nature inférieure, ce rayon peut,
par des efforts prolongés et énergiques, être détourné de son parcours et dirigé
de bas en haut vers le cerveau, où ses trois parties constitutives subissent une
modification remarquable. L'orangé passe au jaune pur et détermine une
intensification indéniable des facultés intellectuelles ; le rouge sombre devient
cramoisi et augmente beaucoup l'affection désintéressée ; enfin le violet foncé
se transforme en un ravissant violet pâle et vivifie la partie spirituelle de la
nature humaine. L'homme qui réussit à opérer cette transmutation s'aperçoit
que les désirs sensuels ne le tourmentent plus et, quand sera venu pour lui le
moment d'éveiller les couches supérieures du feu-serpent, il n'aura pas à
craindre le plus sérieux des dangers présentés par cette opération. Lorsque le
changement est devenu complet, le rayon rouge orangé passe directement dans
le centre situé à la base de l'épine dorsale, d'où il s'élève dans le canal de la
colonne vertébrale jusqu'au cerveau.
Une certaine correspondance (tableau III) semble exister entre les couleurs
des courants prâniques qui se dirigent vers les divers chakras et, d'autre part,
les couleurs assignées par Mme Blavatsky aux principes de l'homme dans son
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MessageSujet: Re: chakras centres de force dans l homme de c.w.leadbeater   chakras centres de force dans l homme de c.w.leadbeater I_icon_minitimeSam 21 Fév - 6:05

diagramme de La Doctrine Secrète, vol. VI, p. 154. [59]
TABLEAU III.– LE PRÂNA ET LES PRINCIPES
Couleurs des
Prânas
Chakras
correspondants
Couleurs Données
par la D. S.
Principes
représentés
Bleu clair Gorge Bleu
Atmâ
(oeuf aurique)
Jaune Coeur Jaune Bouddhi
Bleu foncé Front Indigo ou Bleu
foncé Manas supérieur
Vert Ombilic Vert Manas inférieur
Rose Rate Rouge Kama-roupa
Violet Sommet de la Tête Violet Double éthérique
Orangé-rouge (avec
un autre violet) Racine
Les cinq vâyous ou prânas
Les ouvrages hindous parlent souvent des cinq principaux vâyous ou
prânas. Le Gheranda Samhitâ les localise sommairement en ces termes :
"Le prâna se meut toujours dans le coeur ; l'apâna dans la
région de l'anus ; le samâna dans la région de l'ombilic ;
l'oudâna dans la gorge ; le vyâna se trouve dans toutes les
parties du corps 12."
[60] Beaucoup d'autres ouvrages donnent une description identique et n'en
disent pas davantage au sujet des fonctions ; certains, pourtant, ajoutent un peu
plus de renseignements :
"L'air dénommé vyâna joue le grand rôle dans tous les nerfs.
La nourriture, dès qu'elle est absorbée, est partagée en deux
par cet air qui, pénétrant dans le corps près de l'anus, sépare
le solide du liquide. Ayant placé l'eau sur le feu et le solide
sur l'eau, le prâna lui-même se tenant sous le feu, l'allume
12 Op. cit., v. 61-2. Livres sacrés des Hindous, trad. Sris Chandra Vidyârnava.
lentement. Le feu, enflammé par l'air, sépare la substance du
résidu. L'air vyâna envoie partout l'essence, et le résidu
chassé par les douze portes est expulsé du corps 13."
TABLEAU IV – LES CINQ VÂYOUS PRÂNIQUES
Vâyou Prâna et la région
affectée Rayon de vitalité Chakra principalement
touché
Prâna : Coeur Jaune Cardiaque
Apâna : Anus Orangé-Rouge Basique
Samâna : Nombril Vert Ombilical
Oudâna : Gorge Violet-Bleu Laryngé
Vyâna :
le Corps entier
Rose Rate
Les cinq airs ainsi décrits semblent concorder assez bien avec les cinq
divisions de la vitalité notées par nous et portées sur le tableau IV. [61]
Dans les ouvrages indiens le mot prâna signifie souvent souffle. La raison
en est peut-être le fait qu'en respirant nous attirons en nous d'une autre façon le
globule de la vitalité. Le but principal de la respiration est d'absorber
l'oxygène ; nous retenons presque tout l'oxygène qui entre dans nos poumons ;
quant à l'azote qui lui est associé, nous le rendons à l'atmosphère. Le globule de
la vitalité est dans l'atome d'oxygène l'élément principal, comme on le verra en
se reportant à la figure 18, adaptation d'un diagramme publié d'abord dans la
Sagesse antique, en 1895, et plus tard dans La Chimie occulte. En décrivant
dans ces deux livres nos recherches, nous expliquâmes, le Dr Besant et moi,
que les difficultés accompagnant l'observation de l'oxygène étaient beaucoup
plus grandes que celles que nous avions rencontrées en étudiant l'hydrogène et
l'azote, à cause de l'extraordinaire activité de cet élément et de l'éclat
éblouissant de certains de ses constituants.
Vu du niveau gazeux, cet atome se présente comme un ovoïde, dans lequel
un corps enroulé en spirale comme un serpent, tourne avec une extrême
vélocité ; sur ses replis étincellent cinq points lumineux. Le serpent semble être
un objet plein et arrondi mais, élevons-nous l'atome au sous-plan
immédiatement supérieur (c'est-à-dire le premier sous-plan éthérique de notre
monde physique), il se fend dans le sens de la longueur en deux serpents plus
minces, l'un positif et l'autre négatif, et l'on s'aperçoit alors que l'apparence
13 Garouda Pourâna, XV, 40-3. Livres sacrés des Hindous, trad. Wood.
solide était causée par la révolution de ces deux serpents autour d'un axe
commun, mais dans des directions inverses, ce qui donne l'impression d'une
surface continue : un anneau de feu peut de même être obtenu en faisant
tourner rapidement un morceau de bois enflammé.
On peut maintenant constater que les points brillants remarqués dans
l'atome gazeux se trouvent placés, chez le serpent positif, à la Crète des
ondulations, et chez le serpent négatif, dans les creux. Le serpent lui-même est
formé de petits corps perlés, dont onze s'interposent dans chaque intervalle
séparant les grands points [62] brillants. En élevant ces corps au niveau
éthérique suivant, les serpents se brisent, chaque point brillant emportant avec
soi six perles d'un côté et cinq de l'autre. Les corps continuent à se tordre en
tous sens avec la même extraordinaire activité et ressemblent à des lucioles
décrivant de folles girations. Les corps brillants les plus grands contiennent
chacun sept atomes ultimes, tandis que les perles n'en possèdent que deux.
FIGURE. 18. – COMPOSITION DE L'OXYGÈNE
Au niveau suivant, les fragments serpentins brisent les corps [63] positif et
négatif d et d' et montrent que la disposition des atomes qui y sont contenus
n'est plus la même. La désintégration étant poussée plus loin, des atomes
physiques ultimes se trouvent mis en liberté, au nombre de 290 – 220 venant
des 110 perles et 70 venant des points brillants.
Le point brillant positif d est notre globule de la vitalité et c'est à lui qu'est
due l'activité extraordinaire de l'oxygène. L'oxygène introduit dans le poumon
se décompose ; le globule de la vitalité en est extrait, puis se combine à
nouveau avec d'autres substances pour former certains éléments principaux du
sang. Ainsi, tandis que le prâna de la rate parcourt entièrement le double
éthérique, l' "essence" mentionnée dans notre citation du Garouda Pourana (et
qui, dans l'original est, me dit-on, rasa ou peut-être le sang) se trouve emportée
dans toutes les régions du corps dense physique.
La vitalité et la santé
Le flux de vitalité maintient en santé par ces différents courants les parties
du corps auxquelles ils se rapportent. Une personne souffre-t-elle de faiblesse
digestive, la vue éthérique le constate immédiatement : ou l'écoulement et
l'action du courant vert sont paresseux, ou bien le courant est moins abondant
qu'il ne le faudrait. Un courant jaune plein et fort indique ou plus exactement
détermine l'énergie et la régularité de l'action du coeur ; entourant ce centre, il
interpénètre aussi le sang qui le traverse et accompagne celui-ci dans toutes les
régions du corps ; encore en reste-t-il assez pour atteindre le cerveau. La
puissance de la haute pensée philosophique et métaphysique semble dépendre
en grande partie du volume et de l'activité de ce rayon jaune, comme de
l'épanouissement correspondant de la fleur à douze pétales, au milieu du centre
de force situé au sommet de la tête.
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MessageSujet: Re: chakras centres de force dans l homme de c.w.leadbeater   chakras centres de force dans l homme de c.w.leadbeater I_icon_minitimeSam 21 Fév - 6:06

La pensée et l'émotion de type spirituel très élevé semblent dépendre
beaucoup du rayon violet, tandis que la [64] vigueur de la pensée ordinaire est
stimulée par l'action du bleu mélangé à une partie du jaune. Dans certaines
formes d'idiotie, le flux de vitalité allant au cerveau est presque entièrement
arrêté. Une activité et un volume exceptionnels du bleu, spécial au centre de la
gorge, coïncident avec la santé et la vigueur des organes physiques dans cette
partie du corps ; ils communiquent la force et l'élasticité aux cordes vocales ;
chez un orateur ou chez un grand chanteur, ces organes leur doivent une
activité et un éclat particuliers. La faiblesse ou la maladie d'une région
quelconque du corps sont accompagnées d'un trop faible courant de vitalité
dans cette région.
Le sort des atomes vides
Le travail fourni par les différents courants d'atomes entraîne l'épuisement
de la vitalité qu'ils contiennent ; il en est ainsi d'un courant électrique. Les
atomes porteurs du rayon rose pâlissent par degrés en suivant les nerfs et
finalement sont, par les pores, expulsés du corps – formant ainsi ce qui a été
appelé dans L'Homme visible et invisible l'aura de santé. Au moment de quitter
le corps, ils ont, pour la plupart, perdu la lumière rose, si bien que l'apparence
générale de l'émanation est devenue blanc-bleuâtre. La partie du rayon jaune
absorbée par le sang et emportée dans son cours perd exactement de même sa
couleur distinctive.
Les atomes ainsi privés de leur charge de vitalité entrent dans certaines des
combinaisons qui s'opèrent toujours dans le corps, ou bien quittent ce dernier,
soit à travers les pores, soit par les voies ordinaires. Les atomes vides du rayon
vert intéressant surtout les fonctions digestives, semblent faire partie des
résidus ordinaires du corps et en être expulsés avec eux ; c'est également, chez
l'homme ordinaire, le sort des atomes du rayon rouge orangé. Les atomes
appartenant aux rayons bleus spéciaux au centre de la gorge quittent
généralement le corps dans l'haleine ; ceux qui composent les [65] rayons bleu
et violet le quittent d'ordinaire par le centre situé au sommet de la tête.
Quand l'étudiant a appris à détourner les rayons rouge-orangé afin qu'eux
aussi s'élèvent dans l'épine dorsale, leurs atomes vides, comme ceux des rayons
violet-bleu, jaillissent du sommet de la tête en une cascade enflammée ; celle-ci
– nous l'avons déjà noté dans les figures 11 et 12 – est souvent représentée
comme une flamme dans certaines statues anciennes de Notre Seigneur le
Bouddha et d'autres grands saints. Ces atomes servent ainsi de nouveau, utilisés
comme véhicules physiques par les forces glorieuses et bienfaisantes et que les
hommes hautement évolués projettent de ce chakra coronal.
Vidés de la force vitale, les atomes redeviennent exactement des atomes
comme les autres, sauf que l'emploi qui en a été fait a permis à leur évolution
de progresser légèrement. Le corps absorbe ceux dont il a besoin, de sorte
qu'ils entrent dans les combinaisons diverses qui se forment constamment ;
d'autres, restés inutiles, sont expulsés par toute voie qui se trouve être
appropriée.
Ni le flux de vitalité dans un centre ou à travers un centre quelconque, ni
même son intensification, ne doivent être confondus avec un développement
tout à fait différent, provoqué plus tard dans ce centre par l'éveil du feu serpent
sur les niveaux supérieurs et dont nous parlerons dans le chapitre prochain.
Tous nous absorbons et spécialisons la vitalité, mais beaucoup d'entre nous ne
l'utilisent pas entièrement parce que, à différents égards, nos vies ne sont pas
aussi pures, hygiéniques et sages qu'elles devraient être. L'homme dont le corps
est soumis à l'influence grossière de la viande, de l'alcool et du tabac ne pourra
jamais utiliser à fond sa vitalité, comme le fait un homme dont la vie est. plus
pure. Tel individu dont la vie est impure peut posséder et possède souvent un
corps physique plus vigoureux que les corps d'autres hommes plus purs que
lui ; c'est [66] là une question karmique, mais toutes choses égales d'ailleurs,
l'homme qui mène une vie pure a d'immenses avantages.
Toutes les couleurs de cet ordre de vitalité sont éthériques ; on verra
cependant que leur action présente certaines correspondances avec la
signification attachée à des couleurs semblables offertes par le corps astral.
Sans aucun doute, les bonnes pensées et les bons sentiments réagissent sur le
corps physique et augmentent la faculté qu'il possède d'assimiler la vitalité
nécessaire à son bien-être. On rapporte que Notre Seigneur le Bouddha dit un
jour qu'une santé physique parfaite est le premier pas dans la direction du
nirvâna ; assurément la manière d'y parvenir consiste à suivre le Noble Sentier
Octuple indiqué par Lui. "Cherchez d'abord le royaume de Dieu et sa justice, et
toutes ces choses vous seront données en surplus" – oui, et même la santé
physique.
La vitalité et le magnétisme
La vitalité qui suit les nerfs ne doit pas être confondue avec ce que nous
appelons ordinairement le magnétisme de l'homme – son propre fluide
nerveux, spécialisé dans l'épine dorsale et composé de la force vitale primaire
unie à Koundalini. C'est ce fluide qui entretient le long des nerfs l'incessante
circulation de matière éthérique, correspondant à la circulation du sang dans les
artères et dans les veines ; comme l'oxygène est charrié par le sang dans toutes
les régions du corps, ainsi la vitalité est charriée le long des nerfs par ce
courant éthérique. Les particules de la zone éthérique du corps humain
changent constamment, tout comme celles de la partie plus dense. Avec nos
aliments, avec l'air que nous respirons, nous absorbons de la matière éthérique,
et la partie éthérique du corps l'assimile. La matière éthérique est sans cesse
expulsée par les pores, tout comme la matière gazeuse ; aussi, quand deux
personnes [67] sont très rapprochées, se produit-il nécessairement une
absorption mutuelle d'émanations physiques.
Lorsqu'une personne en magnétise une autre, l'opération réunit par un
effort de volonté une grande quantité de ce magnétisme, le projette sur le sujet,
repousse le fluide nerveux de la patiente et le remplace par le sien. Le cerveau
étant le centre de cette circulation nerveuse, la région du corps du sujet affectée
par le magnétisme se trouve soumise au cerveau du manipulateur et non plus à
celui de la patiente ; celle-ci n'éprouve donc plus que ce que le magnétiseur
veut lui faire éprouver. Si le cerveau du magnétisé, dépouillé de son
magnétisme propre, est rempli par celui de l'opérateur, le premier ne peut
penser et agir que suivant la volonté du second ; il est pour l'instant
complètement dominé.
Mais le magnétiseur cherche à guérir et en déversant la force dans le
patient, il lui communique inévitablement, en même temps que sa vitalité,
beaucoup de ses propres émanations. Il est bien évident que toute maladie
existant chez le magnétiseur peut, de la sorte, être transmise facilement au
sujet. Autre considération plus importante encore : bien que sa santé puisse
être, médicalement parlant, excellente, il existe, outre les maladies physiques,
des maladies mentales et morales et, comme les matières astrale et mentale
sont communiquées au sujet par le magnétiseur en même temps que le courant
physique, ces affections sont fréquemment transmises.
Il n'est pas moins vrai qu'un homme aux pensées pures, profondément
désireux d'aider ses semblables, peut souvent, par le magnétisme, atténuer bien
des souffrances, s'il se donne la peine d'étudier la question des courants qui
pénètrent dans le corps par les chakras et suivent le trajet des nerfs. Que fait
passer le magnétiseur dans son sujet ? Soit l'éther des nerfs, soit la vitalité, ou
les deux ensemble. Supposons qu'un patient, sérieusement affaibli ou épuisé,
ait perdu la faculté de spécialiser pour lui-même le fluide vital ; le magnétiseur
pourra renouveler le stock du malade en déversant une [68] partie du sien sur
les nerfs frémissants et ainsi amener une guérison rapide. Le procédé est
analogue à ce qui est souvent fait pour l'alimentation. Lorsqu'une personne est
arrivée à un certain degré de faiblesse, l'estomac perd la faculté de digérer, ce
qui accentue encore la faiblesse. Le remède alors adopté consiste à présenter à
l'estomac des aliments déjà partiellement digérés au moyen de pepsine ou
autres préparations similaires ; cette nourriture a des chances d'être assimilée,
puis la force revient. De même, exactement, un homme incapable de spécialiser
seul peut encore absorber ce qui a déjà été préparé par un autre et ainsi
recouvrer assez de force pour fournir l'effort nécessaire au rétablissement du
jeu normal des organes éthériques. Dans bien des cas, la débilité n'a pas besoin
d'autre remède.
Parfois encore, il s'est produit quelque congestion ; le fluide vital circule
mal, l'aura des nerfs est paresseuse et malsaine. Il est alors tout indiqué de la
remplacer par de l'éther nerveux sain pris au dehors ; mais il y a plusieurs
manières de procéder. Certains magnétiseurs se contentent d'opérer avec une
force brutale et déversent leur propre éther en flots irrésistibles dans l'espoir
qu'ils emporteront avec eux ce qui doit être éliminé ; cela peut réussir, mais en
dépensant beaucoup plus d'énergie qu'il ne faut. Une méthode plus scientifique
procède avec plus de douceur : elle consiste d'abord à supprimer la matière
congestionnée ou malade, puis à la remplacer par un éther nerveux plus sain, ce
qui, peu à peu, encouragera le courant paresseux à redevenir actif. Le patient
souffre-t-il, par exemple, d'un mal de tète, il est à peu près certain qu'une
congestion de mauvais éther existe dans une partie du cerveau ; il faut, avant
tout, le faire disparaître.
Comment y parvient-on ? Exactement comme on déverse la force – par un
effort de la volonté. N'oublions pas que ces subdivisions plus subtiles de la
matière sont facilement modelées ou affectées par l'action de la volonté
humaine. Le magnétiseur peut faire des passes, [69] mais ce n'est là, tout au
plus, que pointer son arme dans une certaine direction ; sa volonté est la poudre
qui chasse le projectile et amène le résultat ; le fluide est le projectile luimême.
Un magnétiseur qui sait son métier peut fort bien, s'il le veut, agir sans
passes ; j'en ai connu un qui ne les employait jamais et se contentait de regarder
son sujet. La seule utilité de la main est de concentrer le fluide et peut-être de
seconder l'imagination de l'opérateur, car pour vouloir fortement, il faut croire
fortement, et l'action manuelle lui permet sans doute de mieux se rendre
compte de ce qu'il fait.
Si, par un effort de volonté, un homme peut déverser le magnétisme, il
peut également l'enlever par un effort de volonté ; dans ce cas aussi, un geste
des mains peut souvent l'aider. Veut-il traiter un mal de tête, il posera
probablement les mains sur le front du patient et se les figurera comme des
éponges qui retirent progressivement du cerveau le magnétisme délétère. Il
s'apercevra sans doute très vite qu'il obtient le résultat auquel il pense car, à
moins de prendre la précaution de rejeter le mauvais magnétisme qu'il absorbe,
ou il prendra lui-même le mal de tête, ou il sentira une douleur dans le bras et
dans la main employés ; il reçoit littéralement en lui-même de la matière
malade et il est nécessaire à son bien-être et à sa santé qu'il s'en débarrasse
avant qu'elle ne se soit logée dans son corps d'une façon permanente.
Il doit donc adopter une façon méthodique de s'en délivrer ; le plus simple
est de la rejeter, de la faire tomber des mains comme on le ferait pour de l'eau ;
bien qu'il ne la voie pas, la matière qu'il a retirée est physique et nous pouvons
en disposer par des moyens physiques. Il est donc nécessaire qu'il ne néglige
pas ces précautions et qu'il n'oublie pas de se laver les mains avec soin après
avoir guéri une migraine ou toute indisposition de ce genre. Puis, ayant fait
disparaître la cause du mal, il se met à déverser un bon, vigoureux et sain
magnétisme qui en prendra la place et garantira le patient contre une rechute.
Comme on le voit, cette [70] méthode présenterait dans les cas d'affections
nerveuses de multiples avantages. Il s'agit presque toujours d'une irrégularité
des fluides qui suivent les nerfs ; ou ils sont congestionnés, ou ils ne coulent
pas librement, ou, par contre, ils peuvent être trop rapides ; ils peuvent aussi
être trop peu abondants ou de qualité insuffisante. En administrant des
médicaments quelconques, nous ne pouvons tout au plus agir que sur le nerf
physique et par lui, jusqu'à un certain point, sur les fluides qui l'entourent ; le
magnétisme, au contraire, agit directement sur les fluides eux-mêmes et atteint
ainsi la racine du mal.
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[71]
CHAPITRE IV – Développement des chakras
Fonctions des centres éveillés
Les centres de force maintiennent en vie le véhicule physique mais ils ont
encore une autre fonction, et celle-ci n'entre en jeu que lorsqu'ils sont éveillés
et en pleine activité. Chacun des centres éthériques correspond à un centre
astral, bien que le centre astral étant un vortex à quatre dimensions, il s'étende
dans une direction tout autre que celle du centre éthérique et que, par suite, s'il
y a coïncidence entre telle ou telle partie, les limites soient loin de concorder
toujours. Le vortex éthérique est toujours à la surface du corps éthérique ; au
contraire le centre astral se trouve souvent complètement à l'intérieur de ce
véhicule.
Chacun des centres éthériques pleinement éveillés a pour fonction
d'amener dans la conscience physique la qualité inhérente au centre astral
correspondant. Avant d'énumérer les résultats à obtenir en rendant actifs les
centres éthériques, il peut donc être utile de considérer le rôle de chacun des
centres astraux, bien que ces derniers soient déjà pleinement actifs chez toute
personne cultivée appartenant aux races les moins anciennes. Quel est donc
l'effet produit dans le corps astral par l'éveil de chacun de ces centres astraux ?
[72]
Les centres astraux
C'est le premier de ces centres – comme nous l'avons déjà expliqué – qui
est le siège du feu-serpent, force existant sur tous les plans et dont l'activité
éveille tous les autres centres. Représentons-nous le corps astral à son origine
comme une masse presque inerte, ne possédant qu'une conscience des plus
vagues, incapable de rien faire et ne sachant rien de précis concernant le monde
ambiant. Tout d'abord donc, se produisit l'éveil de cette force dans l'homme,
sur le niveau astral ; ainsi éveillée elle gagna le deuxième centre, correspondant
à la rate physique et par lui vitalisa tout le corps astral ; l'homme put, dès lors,
se déplacer consciemment, sans pourtant se rendre compte nettement de ce qu'il
rencontrait en chemin.
Puis, la force passa au troisième centre, correspondant à l'ombilic, et le
vivifia, éveillant ainsi dans le corps astral la faculté de sentir, de subir toutes
sortes d'influences, mais sans rien qui ressemblât aux impressions précises
obtenues par la vue ou par l'ouïe.
Le quatrième centre, une fois éveillé, dota l'homme de la faculté de
comprendre et d'accueillir avec sympathie les vibrations d'autres entités astrales
et ainsi de se rendre légèrement compte, par instinct, de leurs sentiments.
L'éveil du cinquième, correspondant à la gorge, lui conféra le pouvoir
d'entendre sur le plan astral ; en d'autres termes, il amena le développement de
ce sens qui, dans le monde astral, produit sur notre conscience l'effet nommé
l'ouïe sur le plan physique.
Le développement du sixième, correspondant au centre situé entre les
sourcils, fit naître de même la vue astrale – faculté de percevoir nettement la
forme et la nature des objets astrals, au lieu d'être vaguement conscient de leur
présence.
L'éveil du septième, correspondant au sommet de la tête, représenta pour
l'homme l'achèvement, le couronnement [73] de sa vie astrale et lui en conféra
les facultés dans leur plénitude. Relativement à ce centre, il semble exister une
certaine différence suivant le type dont les hommes font partie. Chez beaucoup
d'entre nous, les tourbillons astraux correspondant aux sixième et septième de
ces centres convergent l'un et l'autre sur le corps pituitaire ; celui-ci (fig. 19)
forme alors à peu prés le seul lien direct entre le plan physique et les plans
supérieurs.
FIGURE. 19. – LE CORPS PITUITAIRE ET LA GLANDE PINÉALE
1. – Glande pinéale.
2. – Colonne vertébrale.
3. – Corps pituitaire.
4. – Moelle allongée.
5 – Colonne vertébrale.
Chez d'autres personnes, le sixième centre est [74] encore attaché au corps
pituitaire, mais le septième s'infléchit jusqu'à ce que son vortex coïncide avec
l'organe atrophié nommé la glande pinéale (fig. 19), que les personnes de ce
type vivifient et emploient comme ligne de communication directe avec le
mental inférieur, sans apparemment passer, comme d'ordinaire, par le plan
astral. C'est à ces personnes que s'adressait Mme Blavatsky lorsque, dans son
livre, elle appuyait avec tant d'insistance sur l'éveil de cet organe. Le Dr Besant
mentionne aussi le fait que, suivant les personnes, le développement a son
point de départ sur des niveaux différents : voici ce passage dans Etude sur la
Conscience :
"La construction des centres et leur organisation graduelle en
roues peut avoir pour point de départ un véhicule quelconque,
et pour chaque individu elle partira du véhicule qui représente
le type spécial de tempérament de cet individu. C'est le type
de tempérament de l'individu qui détermine la place où se
déploiera la plus grande activité dans la construction des
véhicules et leur transformation graduelle en instruments
parfaits de la conscience qui va se manifester sur le plan
physique. Ce centre d'activité peut être localisé dans le corps
physique, le corps astral ou le corps mental inférieur ou
supérieur. Dans tous ces corps, et même dans d'autres plus
élevés encore – selon le tempérament de l'individu – nous
trouverons ce centre dans le principe qui caractérise le
tempérament, et c'est de ce principe que le centre agira "vers
le haut" et "vers le bas", façonnant les véhicules de façon à
les rendre aptes à manifester les caractéristiques de ce
tempérament 14."
Les sens astraux
Jusqu'à un certain point ces centres tiennent ainsi lieu, pour le corps astral,
d'organes sensoriels, mais sans explication, ce terme risquerait fort d'induire en
erreur ; [75] il ne faut jamais oublier que si, pour nous faire comprendre, nous
sommes constamment obligés de parler de vue astrale ou d'ouïe astrale, nous
voulons seulement parler, en somme, de la faculté de répondre aux vibrations
qui apportent à la conscience de l'homme, quand il fonctionne dans son corps
astral, le même genre d'impressions qui lui sont fournies par ses yeux et par ses
oreilles quand il est dans son corps physique.
Mais, les conditions astrales étant tout autres, ce résultat n'exige pas
d'organes spécialisés. La matière capable de répondre ainsi se trouve partout
dans le corps astral ; par conséquent, l'homme fonctionnant dans ce véhicule
voit également bien les objets placés derrière lui, au-dessus de lui, au-dessous
de lui, sans avoir à bouger la tête. On ne peut donc pas appeler ces centres des
organes, dans le sens ordinaire du terme, puisque ce n'est point par eux que
14 Op. cit., p. 255.
l'homme voit ou entend, comme il le fait ici par les yeux et par les oreilles.
C'est pourtant de leur vivification que dépend la faculté de mettre en jeu ces
sens astraux dont chacun, une fois développé, donne au corps astral tout entier
le pouvoir de répondre à une catégorie nouvelle de vibrations.
Toutes les particules du corps astral étant soumises, comme l'eau sur le
feu, à une agitation et à un bouillonnement continuels, toutes, successivement,
traversent chacun des centres ou tourbillons ; chaque centre à son tour évoque
dans toutes les particules du corps la faculté de répondre à un certain ordre de
vibrations ; de sorte que les sens astrals sont tous également actifs dans toutes
les régions du corps. Pourtant, même après l'éveil complet de ces sens astrals, il
ne s'ensuit pas du tout que l'homme soit capable de faire passer dans son corps
physique la moindre conscience de leur action.
Eveil de Koundalini
Ainsi, pendant que se produisait tout cet éveil astral, l'homme dans sa
conscience physique ne s'en doutait [76] pas. La seule manière de faire profiter
le corps dense de tous ces avantages est de recommencer pour les centres
éthériques le même processus d'éveil. Il est possible d'y arriver de diverses
manières, suivant l'école de yoga dont l'étudiant adopte les pratiques.
On reconnaît, dans l'Inde, sept écoles de yoga : 1. Râja Yoga ; 2. Karma
Yoga ; 3. Jnâna Yoga ; 4. Hatha Yoga ; 5. Laya Yoga ; Bhakti Yoga ; 7.
Mantra Yoga. Je leur ai consacré quelques pages dans la deuxième édition de
Les Maîtres et le Sentier ; de son côté, le Professeur Wood les a pleinement
décrites dans son ouvrage Râja Yoga the Occult Training of the Hindus. Toutes
admettent l'existence et l'importance des chakras et chacune possède pour les
développer une méthode spéciale. Le Râja yogi s'applique à méditer
successivement sur tous les chakras et à les rendre actifs par un effort de sa
volonté – méthode qui a beaucoup de bon. L'école qui s'en occupe le plus est
celle de Laya Yoga, dont le système consiste à éveiller les potentialités
supérieures du feu-serpent qu'elle oblige à traverser les centres, l'un après
l'autre. Son éveil obtenu, c'est par la puissance formidable de Koundalini que
sont vivifiés les autres centres ; son effet sur les autres roues éthériques est tel
qu'il communique à la conscience physique les facultés éveillées par le
développement des chakras astraux correspondants.
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MessageSujet: Re: chakras centres de force dans l homme de c.w.leadbeater   chakras centres de force dans l homme de c.w.leadbeater I_icon_minitimeSam 21 Fév - 6:10

Eveil des chakras éthériques
Quand se trouve éveillé le second des centres éthériques, celui de la rate,
l'homme devient capable de se rappeler ses vagues déplacements dans l'astral,
mais souvent très imparfaitement. Une légère et accidentelle stimulation de ce
centre produit quelquefois le souvenir incomplet d'une sensation délicieuse,
celle de voler à travers l'espace.
Quand devient actif le troisième centre, celui de l'ombilic, [77] l'homme
commence à éprouver dans son corps physique toutes sortes d'influences
astrales et sent vaguement que certaines d'entre elles sont amicales et d'autres
hostiles, ou bien que certains lieux sont agréables et d'autres point, sans
absolument savoir pourquoi.
La stimulation du quatrième, celui du coeur, fait connaître à l'homme,
instinctivement, les joies et les peines de ses semblables et même détermine
quelquefois chez lui la reproduction en soi-même, par sympathie, de leurs
douleurs et de leurs souffrances physiques.
L'éveil du cinquième, celui de la gorge, lui permet d'entendre des voix qui
lui suggèrent quelquefois toutes sortes de choses. Parfois encore il entend de la
musique ou d'autres sons moins agréables. Entièrement développé, il confère la
clairaudience tout au moins sur les plans éthérique et astral.
Quand est vivifié le sixième, entre les sourcils, l'homme commence à voir ;
tout éveillé, tantôt des lieux, tantôt des personnes lui apparaissent. Au début de
son développement, au premier symptôme d'éveil, cela se borne souvent à
entrevoir des paysages et des nuages colorés. L'éveil complet de ce chakra
produit la clairvoyance.
Le centre placé entre les sourcils est encore d'une autre façon en rapport
avec la vue : c'est par lui que s'exerce la faculté de grandir les très petits objets
physiques ; il s'en détache un minuscule tube flexible de matière éthérique,
semblable à un serpent microscopique se terminant par une sorte d'oeil. C'est
l'organe spécial servant à ce genre de clairvoyance. L'oeil placé à l'extrémité
peut se dilater ou se resserrer, ce qui modifie la faculté grossissante suivant la
grandeur de l'objet examiné. C'est de cela qu'il s'agit dans les ouvrages anciens
lorsqu'ils mentionnent la faculté de se faire à volonté grand ou petit. Pour
examiner, un atome, on développe un organe visuel proportionné aux
dimensions de l'atome. Le petit serpent qui se dresse au centre [78] du front
était représenté symboliquement sur la coiffure du Pharaon d'Egypte qui,
grand-prêtre en son pays, était supposé doué, entre beaucoup de pouvoirs
occultes, de cette faculté.
Quand le septième centre est activé, l'homme, en le traversant, devient
capable de quitter son corps en pleine conscience, comme d'y revenir sans
qu'elle subisse d'interruption, si bien que sa conscience devient continue, nuit et
jour. Lorsque le feu a passé par tous ces centres dans un certain ordre (variable
suivant les différents types humains) la conscience reste ininterrompue jusqu'au
passage dans le monde céleste à la fin de la vie sur le plan astral, sans qu'elle se
trouve modifiée en rien soit par la séparation temporaire du corps physique
pendant le sommeil, soit par la division définitive au moment de la mort.
Clairvoyance accidentelle
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MessageSujet: Re: chakras centres de force dans l homme de c.w.leadbeater   chakras centres de force dans l homme de c.w.leadbeater I_icon_minitimeSam 21 Fév - 6:12

Mais avant d'en arriver là, l'homme peut entrevoir souvent le monde astral,
car des vibrations particulièrement fortes peuvent en tout temps galvaniser tel
ou tel chakra et le rendre momentanément actif, sans le moindre éveil du feuserpent.
Il peut arriver que le feu, se trouvant éveillé en partie, amène
également une clairvoyance spasmodique mais sans durée. Car ce feu – nous
l'avons dit – existe en sept couches ou sept degrés de puissance et il arrive
souvent qu'en faisant, pour l'éveiller, un effort de volonté, un homme parvient à
impressionner une seule de ces couches ; alors, au moment où il croit être
arrivé à ses fins, il peut s'apercevoir que l'oeuvre est incomplète et se trouver
obligé de tout recommencer à maintes reprises, creusant toujours plus avant
jusqu'au jour où ce n'est plus seulement la surface mais le coeur même du feu
qui entre en pleine activité. [79]
Danger d'un éveil prématuré
Cette puissance ignée, comme elle est appelée dans la Voix du Silence, est
véritablement semblable à un feu liquide lorsqu'elle se précipite en torrent à
travers le corps, après avoir été réveillée par la volonté. Le parcours qu'elle doit
suivre est en spirale, comme les replis d'un serpent. Après son éveil définitif
elle peut, dans un autre sens que celui mentionné plus haut, être appelée la
Mère du Monde, parce que, grâce à elle, nos véhicules divers peuvent être
vivifiés et le monde supérieur s'ouvrir successivement devant nous.
Chez la personne ordinaire, elle repose endormie à la base de l'épine
dorsale où sa présence même reste insoupçonnée pendant la vie entière. Il est
d'ailleurs infiniment préférable de la laisser ainsi en sommeil tant que l'homme
ne s'est pas moralement développé, tant que sa volonté n'est pas assez forte
pour la maîtriser et ses pensées assez pures pour lui permettre de l'éveiller sans
avoir à en souffrir. Nul ne devrait tenter l'expérience sans les leçons précises
d'un instructeur au courant de la question, car les dangers qui l'accompagnent
sont très réels et terriblement sérieux ; quelques-uns sont simplement
physiques. En se mouvant sans être guidée Koundalini détermine souvent de
vives souffrances physiques ; elle peut même déchirer les tissus et détruire la
vie physique. Ceci n'est pourtant que le moindre des maux dont elle est
capable, car elle peut causer des lésions permanentes à des véhicules supérieurs
au corps physique.
Son éveil prématuré a très souvent pour conséquence qu'au lieu de s'élever
dans le corps, elle se précipite de haut en bas ; elle excite ainsi les passions les
plus déplorables, les exaspère et intensifie leurs effets à un degré tel que
l'homme se trouve dans l'impossibilité de leur résister : une puissance est
devenue active en présence de laquelle il est aussi désarmé qu'un nageur devant
les mâchoires d'un requin. Ces hommes-là deviennent des [80] satyres, des
monstres de dépravation, car ils sont maîtrisés par une force absolument
disproportionnée à notre faculté de résistance ordinaire. Ils pourront sans doute
acquérir certains pouvoirs supérieurs à la normale, mais ces pouvoirs
particuliers les mettront en rapport avec un ordre d'évolution inférieur avec
lequel notre humanité est destinée à n'avoir aucune relation ; pour échapper à
cet épouvantable asservissement, une seule incarnation ne suffira peut-être pas.
Je n'exagère en rien l'horreur de cette situation, comme pourrait le faire
involontairement une personne qui en parlerait par ouï dire. J'ai
personnellement été consulté par des personnes qui déjà, s'étaient attiré cette
effroyable destinée, et j'ai vu de mes yeux ce qui leur advint. Il existe une école
de magie noire qui utilise spécialement cette force pour des fins semblables,
afin de pouvoir vivifier par son moyen un certain centre de force inférieur qui
jamais n'est employé ainsi par les observateurs de la Bonne Loi. Certains
écrivains nient l'existence d'un centre pareil, mais m'assurent des Brahmanes de
l'Inde méridionale, il y a des yogis dravidiens qui en enseignent l'emploi à leurs
élèves – sans, bien entendu, que leur intention soit nécessairement mauvaise.
Néanmoins, le risque est trop grand pour s'y exposer, étant donné que l'on peut
arriver avec beaucoup moins de danger au même résultat.
Sans même parler de ce danger, de tous le plus sérieux, le développement
prématuré des aspects supérieurs de Koundalini offre d'autres possibilités
désagréables : il intensifie tout dans la nature humaine et il agit plus facilement
sur les qualités inférieures et mauvaises que sur les bonnes. Dans le corps
mental, par exemple, l'ambition est très vite éveillée et prend bientôt des
proportions incroyablement exagérées. L'éveil intensifierait sans doute
beaucoup la force intellectuelle mais produirait en même temps un orgueil
anormal, et satanique dont l'homme ordinaire ne peut se faire aucune idée. Se
croire capable de maîtriser toutes les forces [81] qui naissent dans le corps
humain dénote un manque de sagesse ; il ne s'agit pas d'une énergie ordinaire,
mais de quelque chose d'irrésistible. Assurément aucun homme ignorant ne
doit jamais essayer de l'éveiller, et s'il s'aperçoit que l'éveil s'est
accidentellement produit, il doit consulter sans tarder une personne bien au
courant de ces questions.
J'évite avec soin toute explication concernant la manière d'amener l'éveil ;
je ne mentionne pas non plus l'ordre dans lequel cette force (une fois éveillée)
doit passer de centre en centre, car ceci ne doit jamais être tenté que sur les
indications expresses d'un Maître, qui surveillera Son élève pendant les
différentes phases de l'expérience.
Je mets très solennellement en garde tous les étudiants contre un effort
quelconque tendant à éveiller ces énergies formidables, sauf sous une direction
expérimentée, car j'ai eu personnellement l'occasion fréquente de constater les
effets terribles auxquels s'exposa une personne ignorante et mal avisée en
voulant jouer avec ces très graves questions. La force est une réalité
formidable, l'un des grands principes fondamentaux de la nature. Je l'affirme
avec toute l'insistance possible, ce n'est pas un jouet ; ce n'est pas une question
dont on puisse s'occuper à la légère ; se lancer dans ces expériences sans y rien
comprendre est beaucoup plus dangereux que, pour un enfant, de s'amuser avec
de la nitroglycérine. Comme on le dit avec beaucoup de vérité le Hathayoga
Pradipika : "Il apporte aux yogis la libération et aux sots l'esclavage" (III, 107).
Dans des questions semblables, les étudiants semblent croire très souvent
qu'il y aura pour eux une exception toute spéciale aux lois naturelles, qu'une
intervention particulière de la providence leur évitera les conséquences de leur
folie. Assurément il n'arrivera rien de semblable, et l'homme qui par son
insouciance provoque une explosion, risque fort d'en être la première victime.
Que de peine et de désappointements évités, si l'on pouvait [82] faire
comprendre aux étudiants que, dans tout ce qui a trait à l'occultisme, nous
voulons dire exactement et littéralement ce que nous disons ; et ceci s'applique
à tous les cas, sans exception ; car dans le fonctionnement des grandes lois de
l'univers, le favoritisme n'existe pas.
Chacun veut essayer toutes les expériences possibles ; chacun est persuadé
qu'il est prêt à recevoir les enseignements les plus élevés, à subir toute espèce
de développement ; mais aucun ne consent à s'appliquer patiemment à
perfectionner son caractère, à consacrer son temps et ses efforts à telle activité
utile à l'oeuvre de la Société, enfin à attendre toutes ces autres choses jusqu'au
jour où un Maître lui annoncera qu'il est prêt à les aborder. Comme je l'ai déjà
dit dans le chapitre précédent à propos d'une autre question, le vieil aphorisme
demeure vrai : "Cherchez d'abord le royaume de Dieu et Sa justice, et tout le
reste vous sera donné par surcroît."
Eveil spontané de Koundalini
Dans certains cas, les couches ignées intérieures s'éveillent spontanément
et l'on éprouve un vague sentiment de chaleur. Le feu peut même se mettre en
marche de lui-même, mais cela est rare ; quand il le fait, de vives souffrances
peuvent en résulter car les canaux n'ayant pas été préparés, il est obligé de se
frayer un passage en brûlant littéralement une grande quantité de résidus
éthériques, ce qui ne peut se faire sans provoquer la douleur. Eveillé
spontanément ou excité par accident, le feu essaie en général de s'élever à
l'intérieur de l'épine dorsale par la voie qu'a déjà prise sa manifestation la plus
basse et la plus bénigne. Si possible, la volonté doit être mise en jeu pour
arrêter le mouvement ascensionnel ; si elle n'y parvient pas (et c'est fort
probable) il ne faut pas s'alarmer : Koundalini s'élancera sans doute par la tête
et s'échappera dans l'atmosphère ambiante ; conséquence – rien de plus grave
qu'un léger affaiblissement. Il ne faut rien craindre de plus sérieux [83] qu'une
perte momentanée de conscience. Les dangers vraiment épouvantables ne
résultent pas du flux ascendant mais de la possibilité qu'il se trouve dirigé de
haut en bas et de l'extérieur vers l'intérieur.
Relativement au développement occulte, Koundalini joue un rôle
principal : dirigé, comme nous l'avons expliqué, sur les centres de force du
corps éthérique, il vivifie ces chakras et en fait des portes de communication
plus efficaces entre les corps physique et astral. Il est dit dans la Voix du
Silence, qu'après avoir atteint le centre situé entre les sourcils et l'avoir
entièrement vivifié, le feu-serpent confère la faculté d'entendre la voix du
Maître – ce qui, dans ce cas, veut dire la voix de l'ego ou moi supérieur. La
raison en est que le corps pituitaire, après son entrée en activité, forme avec le
véhicule astral un lien parfait par lequel il est possible de recevoir du dedans
toutes les communications.
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MessageSujet: Re: chakras centres de force dans l homme de c.w.leadbeater   chakras centres de force dans l homme de c.w.leadbeater I_icon_minitimeSam 21 Fév - 6:12

Ce chakra n'est pas seul éveillé ; tous les centres de force supérieurs
devront l'être aussi ; chacun doit devenir capable de répondre aux influences de
tout genre venant des divers sous-plans astraux. Ce développement se produira
en son temps chez tous les hommes, mais pour la plupart, ils ne peuvent y
parvenir dans la présente incarnation, si c'est la première où ils se soient
sérieusement occupés de la question. Quelques Indiens pourraient y arriver,
l'hérédité ayant doué leurs corps de plus d'adaptabilité que ne possèdent ceux
de la majorité des hommes, mais pour ces derniers ce sera la tâche qui les
attendra dans une Ronde à venir. La conquête du feu-serpent doit se renouveler
dans chaque incarnation, puisque dans chacune les véhicules sont nouveaux,
mais si elle a été complète, les répétitions ultérieures seront aisées. Rappelonsnous
que son action varie suivant les divers types humains : certains hommes
par exemple voient le moi supérieur plutôt qu'ils n'entendent sa voix. Et puis
cette union avec le moi supérieur comporte de nombreux degrés ; pour la
personnalité, elle signifie [84] l'influence de l'ego, mais pour l'ego lui-même
elle signifie la puissance de la Monade ; pour la Monade enfin l'union consiste
à devenir du Logos une expression consciente.
Expérience personnelle
I1 peut être utile de mentionner à cet égard ma propre expérience. Au
début de mon séjour dans l'Inde – il y a de cela quarante-deux ans – je ne fis
aucun effort pour éveiller le feu, n'y entendant d'ailleurs pas grand-chose et
supposant qu'il fallait pour cela posséder de naissance un corps spécialement
psychique, ce qui n'était pas mon cas. Mais un jour, l'un des Maîtres me
suggéra d'essayer un certain genre de méditation destinée à évoquer cette force.
Naturellement, je mis ce conseil en pratique et, avec le temps, je réussis. Je ne
doute pas cependant que le Maître n'ait surveillé l'expérience et qu'il l'eût
interrompue si elle était devenue périlleuse. Certains ascètes indiens, me dit-on,
enseignent cela à leurs élèves en les soumettant pendant leurs exercices à une
surveillance attentive, mais je ne connais aucun de ces ascètes et je ne leur
accorderais ma confiance que s'ils étaient spécialement recommandés par une
personne possédant, à ma connaissance, le savoir véritable.
On me demande souvent ce que je conseille au sujet de l'éveil de cette
force ; je conseille de faire exactement ce que j'ai fait moi-même. Je
recommande à mes questionneurs de se consacrer au travail théosophique,
d'attendre le moment où ils recevront les ordres catégoriques d'un Maître
consentant à diriger leur développement psychique et, jusque-là, de poursuivre
tous les exercices de méditation qui leur sont connus. Que le développement se
produise dans l'incarnation actuelle ou dans la prochaine ne doit en rien les
préoccuper ; ils doivent considérer la question au point de vue de l'ego et non
de la personnalité, absolument persuadés que les Maîtres cherchent toujours
des personnes à aider, qu'il [85] est tout à fait impossible d'être oublié, enfin
qu'Ils donneront sans aucun doute Leurs instructions quand Ils jugeront le
moment favorable.
Je n'ai jamais entendu dire qu'il y eût au sujet de ce développement,
aucune limite d'âge et d'ailleurs je ne vois pas pourquoi l'âge ferait une
différence, du moment que la santé est parfaite ; mais la santé est nécessaire
car, seul un corps vigoureux peut supporter la tension ; celle-ci est beaucoup
plus sérieuse que ne pourrait l'imaginer une personne n'ayant pas essayé de se
soumettre à ce genre d'entraînement.
La force, dès son éveil, doit être sévèrement gouvernée et dirigée de centre
en centre dans un ordre qui diffère suivant le type de chaque élève ; de plus,
pour être efficace, le mouvement doit être imprimé d'une certaine manière que
le Maître expliquera lorsque le temps en sera venu.
Le réseau éthérique
J'ai dit que les centres astrals et éthériques se correspondent étroitement,
mais entre eux et les interpénétrant d'une façon difficile à décrire, existe une
gaine ou réseau formé d'un tissu serré, étui composé d'une seule couche
d'atomes physiques fortement comprimés et saturés par un genre particulier de
force vitale. La vie divine qui, normalement, descend du corps astral au corps
physique est accordée de telle sorte qu'elle traverse ces atomes sans la moindre
difficulté, mais ils constituent une barrière absolue pour toutes les autres forces
– toutes celles qui ne peuvent sur les deux plans en question employer la
matière atomique. Ce réseau est la protection prévue par la nature pour
empêcher l'ouverture prématurée d'une communication entre les plans –
développement qui ne présenterait que des inconvénients.
C'est encore ce réseau qui, dans les conditions normales, empêche de
garder un souvenir précis de ce qui [86] s'est passé pendant le sommeil ; c'est
lui qui cause l'inconscience momentanée inséparable de la mort. Sans cette
disposition miséricordieuse, l'homme ordinaire qui, absolument ignorant de ces
faits n'y est en rien préparé, pourrait à tout instant être placé par une entité
astrale sous l'influence d'énergies très supérieures à la force dont il dispose luimême
; il serait exposé à subir l'obsession continuelle de tout être, habitant le
plan astral, qui voudrait s'emparer de ses véhicules.
Le lecteur comprendra donc sans peine que toute lésion de ce réseau est
une sérieuse calamité. La lésion peut se produire de plusieurs façons et il faut
apporter tous nos soins à nous en préserver ; elle peut être causée par un
accident ou par des pratiques illicites et persévérantes. Tout choc violent subi
par le corps astral, comme par exemple une soudaine et terrible frayeur, peut
déchirer cet organisme délicat et, pour employer une locution courante, rendre
fou. (La frayeur peut naturellement causer d'autres façons l'aliénation mentale
mais c'en est une). Un formidable accès de colère peut aussi produire le même
effet. A vrai dire la folie peut résulter de toute émotion excessivement violente
et d'un caractère pernicieux, déterminant une sorte d'explosion dans le corps
astral.
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MessageSujet: Re: chakras centres de force dans l homme de c.w.leadbeater   chakras centres de force dans l homme de c.w.leadbeater I_icon_minitimeSam 21 Fév - 6:16

Effets de l'alcool et des stupéfiants
Les abus qui peuvent plus graduellement léser ce réseau protecteur sont de
deux genres – l'usage de l'alcool ou de stupéfiants, et les pratiques
méthodiquement poursuivies, destinées à ouvrir des portes maintenues fermées
par la nature, comme les séances de spiritisme dites "de développement".
Certaines drogues et boissons – notamment l'alcool et tous les narcotiques y
compris le tabac – contiennent des éléments qui, en se dissociant, se
volatilisent et passent en partie du plan physique au plan astral. (Le thé et le
café eux-mêmes en contiennent, mais en quantités si infinitésimales que [87]
l'effet se manifeste seulement après un abus prolongé.) Quand cela se produit
dans le corps humain, ces éléments se précipitent par les chakras, dans une
direction opposée à celle qui leur est destinée ; le font-ils souvent, ils attaquent
sérieusement et finalement détruisent le délicat réseau. Cette détérioration ou
destruction peut être amenée de deux façons différentes : suivant le type des
personnes et la proposition des éléments malsains contenus dans les corps
éthérique et astral. Tout d'abord le flux de matière volatilisée brûle
littéralement le réseau et ainsi ouvre une porte à toutes sortes de forces
irrégulières et d'influences mauvaises.
Deuxième résultat : ces éléments volatils en traversant l'atome, le
durcissent en quelque sorte, si bien que sa pulsation est sérieusement affaiblie
et paralysée et que l'atome ne peut plus emprunter de vitalité au type spécial
d'énergie qui a constitué le réseau. D'où une sorte d'ossification subie par ce
dernier : ce qui passe d'un plan à l'autre n'est plus en excès, c'est un flux
extrêmement réduit.
Nous remarquons chez les ivrognes les effets produits par les deux genres
de détérioration. Ceux qui souffrent du premier deviennent victimes du
delirium tremens, de l'obsession ou de l'aliénation mentale ; mais ceux-là sont
en somme comparativement rares. Le second genre de détérioration est
infiniment plus commun ; dans ce cas-là, il se produit un certain amortissement
des qualités ayant pour résultat un grossier matérialisme, la brutalité et
l'animalité, enfin la perte de tous les sentiments plus relevés et de l'empire sur
soi-même. L'homme perd la notion de sa responsabilité ; à jeun il peut aimer sa
femme et ses enfants ; mais quand il est ivre, il dépense pour satisfaire ses
propres appétits ignobles l'argent destiné à nourrir sa famille ; affection et
responsabilité semblent avoir entièrement disparu.
Effets du tabac
Le deuxième genre d'effet se manifeste très communément [88] chez les
personnes esclaves du tabac. Nous les voyons sans cesse persister dans cette
habitude ; elles savent pourtant fort bien qu'elle écoeure et importune leurs
voisins. Un fait suffit pour souligner la détérioration produite : fumer est la
seule habitude obstinément conservée par un homme bien élevé, sachant qu'elle
cause à autrui le plus pénible effet. Dans ce cas les sentiments délicats sont
évidemment déjà sérieusement affaiblis ; mais la pernicieuse manie semble
avoir sur ses esclaves une telle prise qu'ils sont tout à fait incapables de
résister ; tous leurs instincts de gentlemen sont oubliés et cèdent le pas à ce fol
et affreux égoïsme ; les mauvais effets en sont indéniables dans les corps
physique, astral et mental.
Physiquement, l'homme est saturé de particules excessivement impures
dont les émanations sont si grossièrement matérielles qu'elles sont
fréquemment perceptibles à l'odorat. Astralement, l'usage du tabac est une
cause d'impureté ; en outre il tend à amortir beaucoup des vibrations et c'est
pour cela qu'il "calme les nerfs", comme on dit ; or il va sans dire que pour
progresser dans l'occulte nous ne voulons ni vibrations amorties, ni corps astral
surchargé de particules impures et toxiques. Il nous faut la faculté de répondre
instantanément à toutes les longueurs d'onde possibles ; en même temps, il
nous faut le contrôle absolu, afin que nos désirs, pareils à des chevaux conduits
par le mental intelligent, nous transportent où nous voulons et ne s'emportent
pas follement comme ils le font sous l'influence de cette répugnante manie, et
ne nous mettent pas dans des situations où notre nature supérieure sait qu'elle
ne devrait jamais se trouver. Après la mort, les résultats sont également des
plus pénibles : c'est une sorte d'ossification et de paralysie du corps astral, de
sorte que pendant longtemps (plusieurs semaines ou plusieurs mois) l'homme
demeure dans un état d'impuissance, de prostration, de conscience partielle,
enfermé comme dans une prison, incapable de communiquer avec ses amis,
[89] momentanément mort à toute influence d'en haut. Vaut-il la peine, pour
s'accorder un bien petit plaisir, de s'exposer à tant de maux ?
Pour toute personne vraiment décidée à développer ses véhicules, à
éveiller ses chakras, à progresser sur le Sentier de la Sainteté, le tabac est sans
aucun doute une chose mauvaise qu'il faut éviter avec le plus grand soin.
Toutes les impressions passant d'un plan à l'autre ne doivent le faire
normalement que par la voie des sous-plans atomiques, comme je l'ai déjà dit ;
mais lorsque s'exerce l'action amortissante, elle intoxique non seulement la
matière atomique mais encore celle des deuxième et troisième sous-plans. Dès
lors, l'astral et l'éthérique ne peuvent plus entrer en communication que si une
force, agissant sur les sous-plans inférieurs (les seuls où règnent des influences
désagréables et pernicieuses) se trouve être assez puissante pour obtenir une
réponse par la seule violence de sa vibration.
Ouverture des portes
Cependant, si la nature prend de telles précautions pour mettre ces centres
à l'abri, son intention n'est pas du tout de les maintenir toujours
hermétiquement fermés. Pour les ouvrir une méthode légitime existe. Peut-être
serait-il plus correct de dire ceci : La nature entend, non pas que les portes
s'ouvrent plus largement qu'elles ne l'ont fait jusqu'ici, mais que l'homme se
développe de manière à pouvoir recevoir beaucoup plus par le canal dont il
dispose.
La conscience de l'homme ordinaire ne peut encore employer la matière
atomique pure, ni dans le corps physique, ni dans le corps astral ; normalement
il lui est donc impossible de communiquer consciemment et à volonté entre les
deux plans. La vraie manière d'y parvenir est de purifier les deux véhicules
jusqu'à ce que la matière atomique étant complètement vitalisée dans chacun,
toutes les communications puissent emprunter [90] cette route. Dans ce cas le
réseau conserve au plus haut point sa position et son activité sans faire
désormais obstacle à une communication parfaite ; en même temps il continue
à jouer son rôle particulier, celui d'empêcher tout contact étroit entre des sousplans
inférieurs qui ouvriraient le passage à toutes sortes d'influences
indésirables.
Voilà pourquoi l'on nous adjure toujours d'attendre, pour développer les
facultés psychiques, le moment où elles se manifesteront naturellement, en
conséquence du développement de notre caractère ; l'étude de ces centres de
force nous en donne l'assurance. Telle est l'évolution naturelle ; c'est la seule
méthode sûre, car elle permet à l'étudiant de recueillir tous les avantages et
d'éviter tous les dangers. Ce Sentier, nos Maîtres l'ont suivi jadis ; c'est donc
aujourd'hui celui que nous devons suivre.
[91]
CHAPITRE V – Le Laya-Yoga
Les livres hindous
Près de vingt ans ont passé depuis que j'écrivais au sujet des chakras la
plus grande partie de ce que contiennent les pages précédentes, et à cette
époque je connaissais fort peu la volumineuse littérature sanscrite relative à
cette question. Depuis lors, plusieurs ouvrages importants traitant des chakras
ont été traduits en anglais, entre autres : The Serpent Power (traduction par
Arthur Avalon du Shatchakra Niroupana), Thirty Minor Upanishads, traduit
par K. Nayaranaswami Aiyar, et le Shiva Samhitâ, traduit par Sris Chandra
Vidyarnava. Ces ouvrages s'occupent longuement du sujet des chakras, mais
beaucoup d'autres mentionnent ces centres en passant. Celui d'Avalon donne
une excellente série de gravures en couleur représentant tous les chakras,
dessinés, comme le font toujours les yogis hindous, sous une forme
symbolique. Ce département de la science hindoue commence graduellement à
être connu dans l'Occident ; je veux tenter, pour mes lecteurs, d'en donner ici
un résumé très bref.
Liste des chakras suivant les Hindous
Les chakras mentionnés dans ces ouvrages sanscrits [92] sont les mêmes
que les chakras visibles aujourd'hui, seulement, comme je l'ai dit plus haut, les
auteurs substituent toujours leur centre Swâdhishtâna au centre splénique ; ils
ne sont pas absolument d'accord en ce qui concerne le nombre des pétales,
mais en somme leur énumération est la nôtre, bien que, je ne sais pourquoi, ils
ne citent pas le chakra du sommet de la tête et, se bornant à six chakras,
appellent le centre coronal le Sahasrâra Padma, ou lotus aux mille pétales. Le
chakra plus petit, aux douze pétales, situé à l'intérieur du chakra coronal, a été
observé par eux ; ils en font bien mention. Dans le sixième chakra ils indiquent
deux pétales au lieu de quatre-vingt-seize, mais ils veulent sans doute parler
des deux divisions présentées par le disque du centre et mentionnées au
chapitre Ier.
Les différences dans le nombre des pétales ne sont pas importantes : par
exemple, le Yoga Koundalî Upanishad parle des seize pétales du chakra
cardiaque au lieu de douze ; de leur côté les Dhyânabindou Upanishad et
Shândilya Upanishad donnent l'un et l'autre au chakra ombilical douze rayons
au lieu de dix. Une série d'ouvrages parlent aussi d'un chakra frontal et le lotus
coronal, comme étant très importants. Le Dhyânabindou Upanishad dit que le
lotus du coeur a huit pétales, mais la façon dont il décrit l'usage de ce chakra
pendant la méditation indique (nous le verrons plus loin) qu'il s'agit
probablement du chakra cardiaque secondaire dont il vient d'être question. En
ce qui concerne les couleurs des pétales il y a encore certaines différences ; on
les constatera en examinant le tableau ci-dessous où sont comparés à notre
propre liste quelques-uns des principaux ouvrages.
Les différences constatées n'ont rien de surprenant, car il existe
incontestablement des variations dans les chakras suivant les nations, suivant
les races, suivant même les facultés des observateurs. Ce que nous avons
rapporté dans le chapitre Ier résume les observations attentives faites par un
certain nombre d'étudiants occidentaux, [93] qui ont, avec toutes les
précautions possibles, comparé leurs notes et vérifié leurs constatations.
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MessageSujet: Re: chakras centres de force dans l homme de c.w.leadbeater   chakras centres de force dans l homme de c.w.leadbeater I_icon_minitimeSam 21 Fév - 6:16

TABLEAU V. – COULEURS DES PÉTALES DE LOTUS
Chakra Nos Observations Shatchakra
Niroupana Shiva Samhita Garouda
Pourana
1 Rouge orangé
flamboyant Rouge Rouge
2 Luisant, semblable à
un soleil Vermillon Vermillon Comme un
soleil
3 Différents tons de
rouge et de vert Bleu Couleur d'or Rouge
4 Couleur d'or Vermillon Rouge foncé Couleur d'or
5 Bleu, argenté,
chatoyant
Pourpre
fumeux
Jaune d'or
brillant Couleur de lune
6 Jaune et pourpre Blanc Blanc Rouge
Les dessins des chakras faits par les yogis hindous à l'usage de leurs élèves
sont toujours symboliques ; il ne représentent aucunement l'apparence réelle du
chakra, sauf que l'artiste essaie en général d'indiquer la couleur et le nombre
des pétales. Au centre de chaque dessin nous trouvons une figure géométrique,
une lettre de l'alphabet sanscrit, un animal, et deux divinités, l'une masculine,
l'autre féminine. Nous reproduisons ci-contre le dessin du chakra cardiaque
emprunté à l'ouvrage d'Arthur Avalon, The Serpent Power, et nous allons tenter
d'en expliquer les différents symboles. [94]
Les figures des chakras
FIGURE. 20. – LE CHAKRA DU COEUR : SCHÉMA HINDOU
Laya ou Koundalini Yoga a le même but que tous les autres genres de
yoga pratiqués dans l'Inde : unir l'âme à Dieu ; pour cela il est toujours
nécessaire de faire trois sortes d'efforts : ceux de l'amour, de la pensée et de
l'action. Bien que dans une certaine école de yoga la volonté joue le premier
rôle (par exemple dans la doctrine des Yoga Soutras) et que, dans une autre,
l'amour soit prescrit avant tout (comme dans l'instruction donnée [95] à
Arjouna par Shri Krishna dans la Bhagavad Gita), il est toujours proclamé que
l'effort doit se porter dans les trois directions. Ainsi Patanjali impose au
débutant tapas, l'effort purificateur, Svâdhyâya, l'étude des questions
spirituelles, enfin Ishvara pranidhâna, la dévotion constante à Dieu. De même
Shri Krishna, après avoir expliqué à Son élève que, pour servir, la sagesse est
le plus précieux instrument, le plus grand sacrifice que l'on puisse offrir, Shri
Krishna ajoute qu'elle s'acquiert seulement par la dévotion, les recherches et le
service ; en terminant, il ajoute ces paroles significatives : "Les Sages qui
contemplent la Vérité, t'enseigneront la sagesse." Dans Aux pieds du Maître,
exposé de la doctrine orientale, la même triplicité s'affirme, car les qualités
requises comprennent le discernement, la bonne conduite et le développement
de l'amour envers Dieu, le Gourou, c'est-à-dire l'Instructeur et l'homme.
Pour comprendre les diagrammes des chakras employés par les yoguis
indiens, il faut toujours se rappeler qu'ils sont destinés à aider l'aspirant dans
cette triple progression. I1 est nécessaire que l'élève acquière des notions sur la
constitution du monde et de l'homme (c'est ce que nous appelons aujourd'hui la
Théosophie) et que, par l'adoration de la Divinité, il fasse naître en soi une
dévotion profonde et ardente, tout en s'efforçant d'éveiller les couches
profondes de Koundalini et de la conduire (car cette énergie est toujours
nommée une déesse) de chakra en chakra.
Etant donné ces trois objectifs, nous trouvons dans un chakra quelconque
certains symboles relatifs à l'instruction et à la dévotion et qu'il ne faut pas
nécessairement regarder comme une partie constitutive ou active du chakra.
Les services, ou pratiques de yoga collectives, de l'Eglise Catholique Libérale,
nous donnent un exemple du même principe. Là aussi nous nous appliquons
simultanément à encourager la dévotion, à instruire des questions spirituelles,
tout en pratiquant la magie que comportent les rites. Rappelons-nous aussi que
dans les [96] temps anciens, les yogis errants ou habitants des forêts, usaient
peu, même des manuscrits sur feuilles de palmiers employés à leur époque ; il
leur fallait donc une assistance mnémonique, comme celle que donnent
beaucoup de ces symboles ; ils allaient s'asseoir parfois aux pieds de leurs
gourous ; puis ils pouvaient se remémorer et récapituler la Théosophie qu'ils
venaient d'entendre, grâce aux notations fournies par ces dessins.
Chakra du coeur
Il n'est guère possible de tenter ici une explication complète du
symbolisme de ces chakras ; il suffira d'indiquer la signification probable
attachée au chakra du coeur ou Anâhata, représenté par notre figure. L'une des
plus sérieuses difficultés à vaincre est la multiplicité des interprétations
données à la plupart de ces symboles ; de plus, les yogis de l'Inde opposent à
nos questions une réticence impénétrable, une invincible répugnance à livrer
leur savoir et leurs pensées à d'autres qu'aux étudiants qui se mettent in statu
pupillari avec la ferme résolution de se donner absolument au Laya Yoga,
décidés à consacrer à cette tâche leur vie entière si la réussite est à ce prix.
Ce chakra est décrit dans les versets 22-27 du Shatchakra Niroupana, dont
voici la traduction abrégée donnée par Avalon :
Le lotus du Coeur a la même couleur que la fleur du Bandhouka [rouge] et
sur ses douze pétales se trouvent les lettres de Ka à Tha, surmontées du
Bindou, la couleur en est le vermillon. Dans son péricarpe est le Vayou-
Mandala hexagonal, couleur de fumée, et au-dessus le Souryya-Mandala
contenant le Trikona resplendissant comme dix millions d'éclairs. Plus haut le
Vayou Bîja, d'un ton fumeux, est monté sur une antilope noire ; il a quatre bras
et porte l'aiguillon (angkusha). Sur ses genoux (ceux de Vayou-bîja) se trouve
Isha aux trois yeux. Ses deux bras, comme ceux d'Hangsa (Hangsâbha) sont
[97] étendus dans le geste d'accorder des grâces et de dissiper la crainte. Dans
le péricarpe de ce Lotus, assis sur un lotus rouge est la Shakti Kâkini. Elle a
quatre bras et porte le noeud coulant (Pâsha), le crâne (Kapâla) et fait les signes
des grâces accordées (Vara) et de la crainte dissipée (Abhaya). Elle est couleur
d'or ; vêtue de jaune, elle porte des joyaux de tout genre et une guirlande d'os.
Son coeur est adouci par le nectar. Au centre du Trikona se trouve Shiva sous la
forme d'un Vâna-Lingga portant sur sa tète le croisant de la lune et Bindou. Il
est couleur d'or. Son expression est joyeuse et marque le désir. Au-dessous de
lui est le Hangsa, semblable au Jîvâtmâ ; il ressemble à la flamme immobile et
verticale d'une lampe.
Au-dessous du péricarpe de ce Lotus est le lotus à huit pétales ; sa tête est
relevée. C'est dans ce lotus (rouge) que se trouvent l'arbre Kalpa, l'autel orné de
joyaux, surmonté d'une tente et décoré de bannières et autres ornements
semblables ; c'est le lieu du culte mental 15.
Les pétales et les lettres
Les pétales de l'un quelconque de ces lotus, comme nous l'avons vu, sont
constitués par les forces primaires qui se dispersent dans le corps suivant les
rayons de la roue. Le nombre des rayons est déterminé par le nombre des
facultés spéciales à la force qui traverse un chakra particulier. Dans le cas
présent il y a douze pétales, et les lettres qui leur sont appliquées symbolisent
évidemment une certaine section de la puissance créatrice totale ou force vitale
15 The Serpent Power, par Arthur Avalon. 2ème édition Texte p. 64.
qui pénètre dans le corps. Les lettres mentionnées ici vont de Ka à Tha et sont
placées dans l'ordre régulier de l'alphabet sanscrit. Cet alphabet est
extraordinairement scientifique – je ne crois pas [98] qu'il existe rien de
semblable dans les langues occidentales – et ses 49 lettres sont généralement
disposées comme dans le tableau suivant auquel est ajouté ksha pour compléter
le nombre de lettres nécessaires aux cinquante pétales de six chakras.
TABLEAU VI. – L'ALPHABET SANSCRIT
En yoga cet alphabet est considéré comme réunissant la totalité des sons
humains, et, au point de vue du langage, comme une expression matériellement
étendue [99] de l'unique son ou verbe créateur. Comme le mot sacré Aum (dont
le son commence dans le fond de la bouche par a, en traverse le centre avec u
et fini sur les lèvres avec m) il représente tout langage créateur et, par
conséquent, un ensemble de puissances. En voici la répartition : les seize
voyelles sont données au chakra de la gorge, de Ka à Tha au coeur, de Da à Pha
à l'ombilic, de Ba à La au second, enfin de Va à Sa au premier. Ha et Ksha sont
donnés à l'Ajnâ chakra. Le lotus Sahasrâra ou chakra coronal est regardé
comme contenant l'alphabet tout entier, vingt fois répété.
Point de raison apparente pour expliquer la manière dont les lettres sont
assignées aux chakras cités, mais en nous élevant de chakra en chakra le
nombre des puissances augmente. Peut-être les fondateurs du système Laya
connaissant à fond ces puissances, ont-ils employé les lettres pour les nommer,
comme nous désignons nous-mêmes par des lettres les angles des figures
géométriques, ou les rayonnements du radium.
La méditation sur ces lettres n'est évidemment pas étrangère à l'obtention
du "son intérieur qui tue le son extérieur", pour employer une expression
empruntée à La Voix du Silence. La méditation scientifique des Hindous
commence par la concentration sur un objet figuré ou sur un son, et c'est
seulement après avoir immobilisé sur eux son mental que le yogi s'efforce
d'aller plus loin et de concevoir leur signification supérieure. Ainsi en méditant
sur un Maître, il se représente d'abord son apparence physique, puis il essaie
d'éprouver les émotions du Maître, de comprendre Ses pensées, et ainsi de
suite.
En ce qui concerne les sons, le yogi s'efforce de passer du dehors au
dedans du son tel que nous le connaissons et proférons, à la qualité et à la
puissance intérieures de ce son ; c'est donc un moyen d'aider sa conscience à
passer de plan en plan. Dieu, pourrait-on dire, créa les plans en récitant
l'alphabet et notre langage articulé en est la spirale inférieure. Dans cette forme
[100] de yoga, l'aspirant, par absorption ou laya intérieure, s'applique à
reprendre ce chemin en sens inverse et à se rapprocher ainsi de la Divinité. La
Lumière sur le Sentier nous exhorte à écouter le chant de la vie et à essayer de
percevoir ses notes cachées ou supérieures.
Les mandalas
Le mandala hexagonal ou "cercle" occupant le péricarpe du lotus
cardiaque est pris pour symbole de l'élément-air. Chacun des chakras est
considéré comme étant en relation spéciale avec l'un des éléments : terre, eau,
feu, air, éther et mental.
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MessageSujet: Re: chakras centres de force dans l homme de c.w.leadbeater   chakras centres de force dans l homme de c.w.leadbeater I_icon_minitimeSam 21 Fév - 6:19

TABLEAU VII. – LES FORMES SYMBOLIQUES DES ELÉMENTS
Chakra Elément Forme Couleur
1 Terre un carré Jaune
2 Eau un croissant Blanc
3 Feu un triangle Rouge vif
4 Air deux triangles entrelacés
(figure hexagonale) Fumeux
5 Ether un cercle Blanc
6 Mental Blanc
Il faut voir dans ces éléments des états de matière et non des éléments tels
que nous l'entendons en chimie moderne ; ils correspondent ainsi [101] aux
termes solide, liquide, igné ou gazeux, aérien et éthérique ; enfin, ils présentent
une certaine analogie avec nos sous-plans physique, astral, mental, etc. Ces
éléments sont représentés par certains yantras ou diagrammes de caractère
symbolique, donnés comme suit dans le Shatchakra Niorupana et qui sont
montrés contenus dans les péricarpes des lotus représentés.
Dans la liste précédente, le rouge orangé est quelquefois donné au lieu du
jaune, le bleu au lieu du fumeux et, dans le cinquième chakra, le noir au lieu du
blanc, mais le noir, est-il expliqué, représente l'indigo ou bleu foncé.
Le lecteur occidental s'étonnera peut-être de voir le mental classé parmi les
éléments ; cependant, l'Hindou n'en est pas surpris, car il considère le mental
comme un simple instrument de la conscience. L'Hindou envisage les questions
à un point de vue très élevé, parfois même, dirait-on, au point de vue de la
Monade. Par exemple, dans le septième chapitre de la Gita, Shri Krishna dit :
"La terre, l'eau, le feu, l'éther, l'intellect, la raison et l'égotisme aussi, telle est la
division octuple de ma nature (prakriti)." Un peu plus loin il parle de ces huit
éléments comme de "ma nature inférieure" 16.
Ces éléments sont associés comme nous l'avons expliqué, à la notion des
plans, mais il ne semble pas que les chakras se rapportent spécialement à eux.
Il n'est pas moins certain qu'en méditant sur ces éléments et les symboles qui
leur sont associés dans tout chakra, le yogi se remémore l'ensemble des plans.
Peut-être aussi trouve-t-il dans ce genre de méditation un moyen d'élever son
centre de conscience, à travers les niveaux du plan sur lequel il fonctionne pour
l'instant, jusqu'au septième niveau le plus haut et, par ce dernier, jusqu'à une
16 Op. cit., VII, 3 et 4 (Trad. Kamensky).
altitude supérieure encore.
Laissant tout à fait de côté la possibilité de passer en pleine conscience sur
un plan supérieur, nous trouvons [102] ici un moyen de hausser si bien la
conscience qu'elle arrive à sentir les influences d'un monde plus élevé et à
recevoir les impressions venues d'en haut. La force ou influence ainsi reçue et
sentie est sans doute le "nectar" dont parlent les auteurs, et sur lequel nous
aurons à revenir en étudiant la façon d'élever Koundalini, après son éveil,
jusqu'au centre supérieur.
Les Yantras
Dans Les Forces subtiles de ta Nature 17 le pandit Rama Prasad nous
présente une étude approfondie des raisons ayant déterminé les formes
géométriques de ces yantras. Ses explications sont trop longues pour être
reproduites ici, mais nous pouvons en résumer brièvement les idées principales.
De même, dit le pandit, qu'il existe un éther lumineux transmettant à nos yeux
la lumière, de même il existe un genre d'éther spécial pour chacun des autres
ordres de sensation : odorat, goût, toucher, ouïe. Il existe une corrélation entre
ces sens et les éléments représentés par les yantras : l'odorat avec l'élément
solide (carré), le goût avec l'élément liquide (croissant), la vue avec l'élément
gazeux (triangle), le toucher avec l'élément-air (hexagone), enfin l'ouïe avec
l'élément éthérique (cercle). Le son, fait remarquer le pandit, se propage en
cercle, soit une radiation en tous sens, d'où le cercle dans le cinquième chakra.
La lumière, dit-il encore, se propage en forme de triangle ; en effet, un point
donné dans l'onde lumineuse se porte un peu en avant, perpendiculairement
aussi à la ligne de progression, si bien qu'après avoir complété son mouvement,
il a exécuté un triangle ; d'où le triangle dans le troisième chakra. L'auteur fait
remarquer qu'il se produit aussi un mouvement dans l'éther quand il s'agit du
toucher, du goût et de l'odorat, et il donne des raisons pour [103] le choix des
formes que nous leur trouvons associées dans leurs chakras respectifs.
17 Op. cit., pp.2 et seq.
Les animaux
L'antilope, à cause de son agilité, est un symbole approprié à l'élément-air,
et la bîja ou mantra-semence (c'est-à-dire le son dans lequel se manifeste la
puissance gouvernant cet élément) est nommé Yam. Ce mot se prononce
comme la lettre y suivie de la voyelle neutre a, puis d'un son nasal fréquent
dans la langue française. C'est le point surmontant la lettre qui représente le son
et c'est dans ce point que réside la divinité à vénérer dans ce centre : Isha aux
trois yeux. Parmi les autres animaux se trouvent l'éléphant, associé à la terre à
cause de sa masse, et à l'éther à cause des fardeaux qu'il supporte ; le makara
ou crocodile dans les eaux (chakra 2) ; et le bélier, évidemment regardé comme
un animal emporté ou agressif (chakra 3). Pour des raisons particulières, le
yogi peut se figurer lui-même monté sur ces animaux et exerçant le pouvoir
représenté par leurs qualités.
Les divinités
Une très belle idée se trouve dans certains de ces mantras ; nous en
donnerons un exemple en parlant du mot sacré, connu de tous : Om. Celui-ci,
dit-on, comprend quatre parties : a, u, m et ardhamâtrâ. On y fait allusion dans
La Voix du Silence, en ces termes :
"Et alors, tu pourras reposer entre les ailes du Grand-Oiseau.
Oui, doux est le repos entre les ailes de ce qui n'est pas né, de
ce qui ne meurt pas, mais qui est l'AUM, à travers l'éternité
des âges."
Et Mme Blavatsky, dans une note, parle du Grand-Oiseau comme Kala
Hamsa "l'oiseau" ou cygne. Il est dit, dans la Nâdavindou Oupanishad (Rig
Véda), traduite par la Société Théosophique de Koumbakonam : "La syllabe A
[104] est considérée comme son aile droite ; U, l'aile gauche ; M, la queue et
l'Ardhamâtrâ (demi-mètre), comme sa tête."
Le yogi, après être arrivé dans sa méditation à la troisième syllabe, passe à
la quatrième, c'est-à-dire au silence qui suit. Dans ce silence il pense à la
divinité.
Dans les divers ouvrages les divinités assignées aux chakras varient. Par
exemple, le Shatchakra Niroupana place respectivement Brahmâ, Vishnou et
Shiva dans les premier, deuxième et troisième chakras ; il met ensuite plusieurs
formes de Shiva. Au contraire, le Shiva Samhitâ et d'autres livres localisent
Ganesha (à tète d'éléphant et fils de Shiva) dans le premier, Brahmâ dans le
deuxième et Vishnou dans le troisième. Ces différences semblent motivées par
la secte de l'adorateur.
Dans le cas présent nous avons, comme divinité féminine accompagnant
Isha, la Shakti Kâkini. Shakti signifie puissance ou force. La force de la pensée
est définie comme une Shakti du mental. Dans chacun des six chakras se trouve
une de ces divinités féminines – Dâkinî, Râkini, Lâkinî, Kâkinî, Shâkinî et
Hâkinî – que certains identifient avec les puissances gouvernant les divers
dhâtous ou substances corporelles. Dans ce chakra Kâkinî est assise sur un
lotus rouge. On en parle comme ayant quatre bras (quatre pouvoirs ou
fonctions). Avec deux de ses mains elle fait comme Isha, les gestes signifiant le
don des bienfaits et le bannissement des craintes ; les deux autres mains
tiennent un noeud coulant (symbole qui est une forme de la croix ansée), et un
crâne (symbole, sans doute, de la nature inférieure immolée).
Méditation corporelle
Les méditations habituellement prescrites pour ces chakras sont parfois
assignées à l'ensemble du corps, comme dans l'extrait suivant du Yogatattwa
Oupanishad : [105]
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MessageSujet: Re: chakras centres de force dans l homme de c.w.leadbeater   chakras centres de force dans l homme de c.w.leadbeater I_icon_minitimeSam 21 Fév - 6:21

"Il y a cinq éléments : la terre, l'eau, le feu, l'air et l'éther.
Pour le corps des cinq éléments, il y a une quintuple
concentration. La région allant des pieds aux genoux est dite
celle de la terre ; elle est quadrilatérale, de couleur jaune et
porte la lettre La. Dirigeant le souffle, avec cette lettre La,
vers la région de la terre (des pieds au genou) et contemplant
Brahma aux quatre faces et à la couleur d'or, c'est là qu'il peut
méditer... "La région de l'eau, déclare-t-on, s'étend des
genoux à l'anus. L'eau est de forme semi-lunaire ; elle est de
couleur blanche, sa bija (semence) est Va. Faisant remonter le
souffle avec la lettre Va le long de la région de l'eau, il faut
méditer sur le dieu Narayana, aux quatre bras et à la tête
couronnée, comme ayant la couleur du pur cristal, comme
vêtu de tissu orange, comme incorruptible...
"De l'anus au coeur, c'est, dit-on, la région de feu. Le feu est
de forme triangulaire, de couleur rouge ; sa bija ou semence
est la lettre Ra. Faisant, par la région du feu, monter le
souffle, qu'a fait resplendir la lettre Ra, il faut méditer sur
Roudra, aux trois yeux, qui exauce tous les voeux, qui est de
la couleur du soleil à midi, dont le corps entier porte les
marques de cendres saintes, et dont le contentement anime le
visage...
"Du coeur à l'intervalle entre les sourcils, se trouve, dit-on, la
région de l'air. L'air est de forme hexagonale ; de couleur
noire, il brille avec la lettre Ya. Faisant passer le souffle par la
région de l'air, il faut méditer sur Ishvara, l'omniscient,
comme présentant des visages de tous côtés...
"Du centre des sourcils au sommet de la tête, c'est, déclare-ton,
la région de l'éther ; elle est de forme circulaire, de
couleur fumeuse, et brille avec la lettre Ha. Elevant le souffle
dans la région de l'éther, il faut méditer sur Sadâshiva de la
manière suivante – comme créant le bonheur, comme offrant
la forme de hindou (une goutte), comme le Grand Déva,
comme ayant la forme de l'éther, comme brillant de l'éclat du
pur cristal, [106] comme portant sur sa tête le croissant de la
lune naissante, comme ayant cinq visages, dix têtes et trois
yeux, comme offrant une contenance agréable, comme
porteur de toutes les armes, comme couvert de tous les
ornements, comme ayant dans une moitié de son corps la
déesse Ouma, comme disposé à accorder des faveurs et
comme la cause de toutes les causes."
Ce texte confirme jusqu'à un certain point l'idée par nous suggérée, que
dans certains cas les principes sur lesquels nous sommes appelés à méditer
s'appliquent à telles régions du corps pour des raisons purement mnémoniques
et sans intention arrêtée d'affecter ces régions.
Les noeuds
Au centre du lotus cardiaque est figuré un trikona ou triangle inverti ; ceci
ne caractérise pas tous les centres mais seulement les chakras racine, cardiaque
et frontal. Ceux-ci présentent trois granthis ou noeuds spéciaux, à travers
lesquels Koundalini, au cours de son voyage, doit s'ouvrir un passage. Le
premier est quelquefois nommé le noeud de Brahmâ, le second celui de
Vishnou, le troisième celui de Shiva. Ce symbolisme semble offrir l'idée que le
percement de ces chakras entraîne d'une certaine façon un changement d'état
spécial, peut-être le passage de la personnalité au soi supérieur, puis de celui-ci
à la Monade – régions sur lesquelles, pourrait-on dire, règnent ces Aspects.
Pourtant cela ne peut être exact que d'une manière subordonnée ou secondaire,
car nous avons observé que le chakra cardiaque reçoit des impressions de
l'astral supérieur, que le centre de la gorge les reçoit du mental, et ainsi de
suite. Dans chaque triangle, la divinité est représentée comme un linga, ou
instrument d'union. Le Jîvâtma (littéralement "soi vivant") dirigé verticalement
"comme la flamme d'une lampe" est l'ego, représenté comme une flamme non
vacillante, probablement parce qu'il n'est pas, comme la [107] personnalité,
affecté par les accidents de la vie matérielle.
Le lotus cardiaque secondaire
Le deuxième petit lotus représenté juste au-dessous du chakra cardiaque
caractérise également ce centre d'une manière spéciale. C'est là que se pratique
la méditation soit sur la forme du gourou, soit sur l'Aspect de la Divinité vers
lequel l'adorateur se trouve particulièrement attiré ou bien qui lui est assigné.
Ici le dévot se représente une île en pierres précieuses contenant de beaux
arbres et un autel pour les adorateurs ; en voici la description dans le Gheranda
Samhitâ :
"Que pour lui une mer de nectar se trouve en son coeur ; qu'au
milieu de cette mer, il y ait une île en pierres précieuses, dont
le sable même est formé de diamants et de rubis pulvérisés ;
que de tous côtés s'y élèvent des arbres Kadamba, chargés de
fleurs odorantes ; que, près de ces arbres, se dresse, comme
un rempart, une rangée d'arbres fleuris, tels que mâlatî,
mallikà, jâtî, kesara, champaka, pârijâta et padma, et que le
parfum de ces fleurs se propage partout, dans toutes les
régions. Au milieu du jardin, que le Yogi se représente un bel
arbre Kalpa, ayant quatre branches représentant les quatre
Védas, et chargé de fleurs et de fruits. Les insectes y
bourdonnent ; les coucous y chantent. Sous cet arbre, qu'il se
représente une riche estrade, formée de pierres précieuses et
portant un trône somptueux, incrusté de gemmes, et, assise
sur ce trône, sa Divinité spéciale, suivant les instructions de
son gourou. Qu'il contemple la forme appropriée, les
ornements et le véhicule de cette Divinité 18."
Pour créer ce beau tableau, l'adorateur met en jeu [108] son imagination
avec une telle intensité qu'il s'enveloppe de sa pensée et, sur le moment, oublie
tout à fait le monde extérieur. Cette méthode n'est cependant pas entièrement
imaginative, car c'est là un moyen pour rester sans cesse en contact avec le
Maître. Comme les egos animent les portraits créés par les défunts dans le
18 Op. cit., VI, 2-8., Sris Chandra Vidyârnava.
monde céleste, de même le Maître remplit de Sa présence réelle la formepensée
créée par Son élève. Par l'intermédiaire de cette forme une inspiration et
parfois un enseignement véritables peuvent être donnés. Un exemple
intéressant nous en fut donné par un vieux monsieur Hindou, habitant comme
yogi un village de la présidence de Madras, et se disant élève du Maître Morya.
Le Maître, au cours d'un voyage dans l'Inde méridionale, quarante-cinq ans
auparavant, ayant visité le village où demeurait le yogi, ce dernier devint Son
élève. Le Maître repartit, "mais, dit le yogi, je ne Le perds pas pour cela, car Il
m'apparaît fréquemment et m'instruit par un de mes centres intérieurs".
Les Hindous insistent beaucoup sur la nécessité d'avoir un gourou (Maître)
et quand ils L'ont trouvé, Lui témoignent un extrême respect ; ils ne se lassent
pas de répéter qu'Il doit être considéré comme divin. Le Tejobindu Upanishad
dit : "La dernière limite de toutes les pensées est le gourou." Ils maintiennent
que, si l'on fixe la pensée sur les glorieuses qualités de l'Etre Divin,
l'imagination reste incapable de s'élever jusqu'aux perfections du Maître. Nous
qui connaissons bien les Maîtres, nous savons que cela est vrai ; Leurs élèves
découvrent dans Leur conscience des altitudes dont la splendeur et la gloire
dépassent toute imagination ; non pas qu'ils considèrent le Maître comme égal
à Dieu, mais le degré de divinité atteint par le Maître réduit à néant l'idée qu'ils
s'en étaient faite.
Effets de la méditation sur le coeur
Le Shiva Samhita décrit en ces termes les avantages [109] conférés au yogi
par la méditation sur le centre cardiaque :
"Il obtient le savoir illimité, connaît le passé, le présent et
l'avenir ; il possède la clairaudience, la clairvoyance et peut,
quand il le veut, marcher dans les airs.
"Il voit les adeptes et les déesses appelées Yoginîs ; il obtient
le pouvoir connu sous le nom de Khecharî, et maîtrise les
êtres qui se meuvent dans l'espace.
"Celui qui, chaque jour, fixe sa contemplation sur le
Bânalinga caché obtient, à coup sûr, les facultés psychiques
appelées Khechari (celle de se mouvoir dans les airs) et
Bhouchari (celle de se rendre à volonté dans tous les lieux du
monde) 19.
Inutile de commenter ces descriptions poétiques des divers pouvoirs ;
19 Shiva Samhitâ V, 86-88.
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chakras centres de force dans l homme de c.w.leadbeater Empty
MessageSujet: Re: chakras centres de force dans l homme de c.w.leadbeater   chakras centres de force dans l homme de c.w.leadbeater I_icon_minitimeSam 21 Fév - 6:21

l'étudiant sait lire entre les lignes ; pourtant le sens littéral lui-même peut
présenter certaines vérités, car bien des merveilles se voient aux Indes –
facultés mystérieuses des hommes qui marchent dans le feu, ou pouvoirs
hypnotiques absolument extraordinaires dont font preuve ceux qui
accomplissent le tour dit "de la corde" et autres semblables.
Koundalini
Les yogis hindous pour lesquels furent écrits les ouvrages qui nous sont
parvenus ne s'intéressaient pas particulièrement à la physiologie et à l'anatomie
du corps, mais ils avaient pour objectif de pratiquer la méditation et d'éveiller
Koundalini pour élever la conscience et atteindre des plans supérieurs. C'est
peut-être pour cette raison que les ouvrages sanscrits mentionnent peu ou
même pas du tout les chakras superficiels, mais beaucoup au contraire les
centres dans l'épine dorsale et la manière dont Koundalini les traverse.
Koundalini est décrite comme une dévi ou déesse, [110] brillante comme
l'éclair, endormie dans le chakra-racine, enroulée trois fois et demie comme un
serpent, autour du svayambhou linga qui s'y trouve et, de sa tête, barrant
l'entrée du soushoumna. Il n'est pas dit que la couche extérieure de cette force
est active en chaque homme, mais le fait est indiqué par cette phrase : en
dormant "elle maintient tous les êtres qui respirent" 20. Dans les corps humains,
elle est, dit-on, le Shabda-Brahman. Shabda signifie parole ou son ; il s'agit par
conséquent du Troisième Aspect du Logos. Dans la création du monde, ce son,
est-il encore dit, a été proféré en quatre fois. Nous ne serons probablement pas
éloignés de la vérité en associant à ces quatre périodes nos idées occidentales
concernant les trois états nommés le corps, l'âme et l'esprit, plus un quatrième
qui est l'union avec l'Etre Divin ou Esprit-total.
Eveil de Koundalini
L'objectif des yogis est d'éveiller la partie endormie de Koundalini, puis de
l'élever graduellement dans le canal de soushoumna. Pour cela, différentes
méthodes sont prescrites, y compris l'emploi de la volonté, certaines façons de
respirer, enfin des postures et des mouvements divers. Le Shiva Samhità décrit
dix moudras qu'il affirme les plus avantageux ; la plupart exigent
simultanément tous ces efforts. En parlant, dans son ouvrage de l'effet produit
par une de ces méthodes, Avalon décrit ainsi l'éveil des couches internes de
Koundalini :
20 The Serpent Power, p. 120.
"Dans le corps, la chaleur devient alors très forte et
Koundalini, la sentant, se réveille, tout comme un serpent qui,
frappé d'un coup de bâton, siffle et se dresse. Puis elle
s'engage dans le Soushoumna 21."
Il y a, dit-on, des cas où Koundalini a été réveillée [111] non seulement par
la volonté, mais aussi par un accident – coup ou pression physique. L'un de nos
conférenciers théosophes m'a dit récemment qu'il en avait rencontré un
exemple au cours d'une tournée au Canada. Une dame tout à fait ignorante de
ces choses, fit une chute dans l'escalier de sa cave ; elle demeura quelque temps
sans connaissance et, à son réveil, se trouva clairvoyante, capable de lire les
pensées passant dans le sommeil d'autrui et de voir ce qui se passait dans toutes
les pièces de la maison. Depuis lors elle a conservé cette faculté. Nous pensons
que, dans le cas rapporté, cette dame a dû recevoir un choc à la base de la
colonne vertébrale au point précis et de la nature précise nécessaires pour
déterminer par ébranlement l'activité partielle de Koundalini ; il se peut encore,
bien entendu, qu'un autre centre ait été, de la sorte, artificiellement stimulé.
Les livres recommandent parfois la méditation sur les chakras sans éveil
préalable de Koundalini ; ainsi, dans les vers suivants du Garouda Pourâna :
"Moulâdhâra, Svâdhishthâna, Manipouraka, Anàhatam,
Vishouddhi et aussi Ajnâ sont nommés les six chakras.
"Méditer successivement, dans les chakras, sur Ganesa, sur
Vidhi (Brahmâ), sur Vishnou, sur Siva, sur Jiva, sur Gourou
et sur Parambrahman omniprésent.
"Après avoir mentalement adoré dans tous ces chakras, sans
flottement de la pensée, répéter l'Ajapâ-Gâyatrî
conformément aux ordres de l'Instructeur.
"Méditer sur le Randhra, au lotus inverti formé de mille
pétales, sur le bienheureux Instructeur à l'intérieur du Hamsa
dont la main, semblable au lotus, délivre de la crainte.
"Imaginer le corps lavé dans le nectar découlant de Ses pieds.
Après avoir vénéré de la quintuple manière, se prosterner en
chantant ses louanges.
"Puis, en méditant sur la Koundalini, la voir s'élever [112] et
descendre, en passant par les six chakras placés dans trois
replis et demi.
"Méditer ensuite sur l'endroit nommé Soushomna, qui sort du
21 Ibid, p. 213.
Randhra : Voilà comment l'on atteint l'état supérieur de
Vishnou 22."
La montée de Koundalini
Les ouvrages expliquent moins qu'ils ne donnent à entendre ce qui arrive
quand Koundalini s'élève dans le canal à travers le soushoumna. Ils désignent
l'épine dorsale comme Meroudanda, la verge de Merou, "axe central de la
création" – probablement la création du corps. Elle renferme, disent-ils, le
canal appelé Vajrinî ; ce dernier enfin en contient un troisième appelé Chitrinî,
qui est "aussi ténu qu'un fil d'araignée" ; les chakras sont enfilés sur lui
"comme les noeuds sur un bambou".
Koundalini s'élève peu à peu dans Chitrinî sous l'influence de la volonté
mise en jeu par le yogi pendant la méditation. Dans tel effort il se puisse qu'elle
progresse peu, mais dans le suivant elle avance davantage, et ainsi de suite. En
atteignant un des chakras ou lotus elle le perce et la fleur qui auparavant
penchait la tête, la relève. Après la méditation, l'aspirant fait revenir
Koundalini, par le même chemin, dans le Moulâdhâra ; mais dans certains cas,
elle n'est ramenée que jusqu'au chakra cardiaque, et là elle pénètre dans celui
qui est nommé sa chambre 23. Plusieurs des ouvrages disent que Koundalini
réside dans le chakra ombilical. Chez les personnes ordinaires nous n'avons
jamais constaté qu'elle s'y trouvât, mais peut-être cette déclaration s'applique-telle
à celles qui l'ont déjà réveillée et possèdent ainsi, dans le centre en
question, un dépôt laissé par le feu-serpent.
Koundalini, est-il expliqué, en pénétrant dans chacun [113] des chakras et
en le quittant ensuite, au cours de son ascension, dans le genre de méditation
ci-dessus décrit, Koundalini ramène à l'état latent (d'où le mot laya) les
fonctions psychologiques de ce centre. Dans le chakra où elle pénètre se
produit une grande exaltation de la vie, mais, ayant pour but le chakra le plus
élevé, elle continue à monter jusqu'à ce qu'elle atteigne le centre supérieur, le
lotus Sahasrâra. Là, suivant le symbolisme hindou, elle jouit de l'union avec
son seigneur, Paramashiva. En revenant en arrière elle rend à chacun des
centres ses facultés spécifiques, mais très développées.
Tout cela est la description d'une transe partielle que doit nécessairement
subir une personne plongée dans une méditation profonde, car en concentrant
toute notre attention sur un sujet transcendant, nous cessons pour un temps
22 Op. cit.. XV. 72, 76, 83, 37.
23 Voyez La Voix du Silence, fragment 1.
d'enregistrer les sons et les objets divers dont les vibrations nous entourent et
nous impressionnent. Suivant Avalon, il faut généralement compter, à partir du
commencement des exercices en question, plusieurs années pour amener
Koundalini dans le Sahasrâra, bien que, dans des cas exceptionnels, ce soit
possible assez rapidement. L'exercice donne la facilité, si bien qu'un expert est
supposé pouvoir élever et faire descendre la Shakti en moins d'une heure ; rien
ne s'oppose naturellement à ce qu'il demeure dans le centre coronal aussi
longtemps qu'il le désire.
D'après certains auteurs, lorsque Koundalini s'élève dans le corps, la
région qu'elle a dépassée se refroidit. Il s'agit là, sans doute, de pratiques
spéciales entraînant pour le yogi un état de transe prolongé, et non de l'emploi
ordinaire de cette énergie. Dans La Doctrine Secrète, Mme Blavatsky cite le
cas d'un yogi trouvé dans une île aux environs de Calcutta et dont les membres
avaient fini par être enlacés par des racines d'arbres. On l'en délivra, dit-elle
encore, mais en essayant de le réveiller on lui infligea de tels sévices qu'il en
mourut. Elle cite aussi un yogi, dans le voisinage d'Allahabad, qui – pour des
raisons personnelles sans doute bien [114] déterminées – vécut assis sur une
pierre pendant cinquante-trois ans. Ses chélas ou disciples le lavaient tous les
soirs dans le fleuve, puis le remettaient à sa place ; au cours de la journée il
redevenait parfois conscient, alors il parlait et enseignait 24.
Le but de Koundalini
Les vers qui terminent le Shatchakra Niroupana décrivent admirablement
la manière dont Koundalini achève son parcours :
"La Dévi qui est Shouddha-Sattva perce les trois Lingas et
ayant atteint tous les lotus appelés lotus du Brahmanâdi,
brille en eux de tout son éclat. Puis, dans son état subtil,
resplendissante comme l'éclair et fine comme la fibre de
lotus, elle va jusqu'à Shiva, suivant, comme une flamme, le
Bonheur suprême, et tout d'un coup donne les joies de la
libération.
"La belle Koundalini boit l'excellent nectar rouge qui procède
de Para Shiva et de là, où resplendit dans toute sa gloire
l'Eternelle et Transcendante Béatitude, revient en arrière par
la voie de Koula et rentre dans le Moulâdhâra. Le yogi qui est
parvenu à l'équilibre mental présente en oblation (Tarpana) à
24 Op. cit., vol. VI, p. 288 (Ed. franç.)
l'Ishla-devata et aux Devatas, dans les six chakras, Dakini et
les autres, ce ruisseau de nectar céleste contenu dans le
vaisseau de Brahmanda, dont il a pu acquérir la connaissance
grâce à la tradition des Gourous.
"Si le Yogi, vénérant les pieds, pareils au lotus, de son
Gourou, gardant le coeur paisible et le mental concentré, lit
cet écrit qui est la source suprême de la connaissance relative
à la Libération, s'il est sans péché, pur et très secret, alors en
vérité sa pensée dansera aux Pieds de son Ishta-devata 25.
[115]
Conclusion
Comme nous, les Hindous maintiennent que les résultats du Laya-Yoga
peuvent être obtenus par les méthodes de tous les systèmes de yoga. Dans les
sept écoles de l'Inde et parmi les étudiants occidentaux, tout homme qui sait
comprendre vise le but suprême des efforts humains, la liberté supérieure à la
libération, parce qu'elle inclut non seulement l'union avec Dieu dans des
séjours dépassant la manifestation terrestre, mais encore sur chaque plan les
pouvoirs qui font de l'homme un Adhikàrî Pourousha, un fonctionnaire ou
travailleur au service de l'Etre Divin, dans l'oeuvre qui consiste à élever les
millions d'êtres constituant l'humanité souffrante vers la gloire et la félicité qui
nous attendent tous.
OM, AIM, KLIM, STRIM
FIN DU LIVRE
25 Op. cit., V. 51,53,55.
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